Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)

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SUR LA FONTE

trevent. Le forgeage des lopins et la liquéfaction de la fonte demandent quatre heures; pareil temps est nécessaire pour affiner et achever la loupe. A chaque affinage, on prend par attachement 6o à 7o livres de fer. C'est pendant la fusion que l'on ajoute les scories et battitures provenant du travail précédent ; on en met une partie dans le creuset, une autre près du contrevent avec la fonte; néanmoins, les scories provenant d'une seule opération ne suffisent pas toujours : quand l'allure est trop sèche, il faut en ajouter une plus grande quantité. Après

deux heures de feu, on procède à la première percée, les scories qui en proviennent sont reje-

tées comme scories pauvres, ainsi que toutes celles qui se produisent pendant la fusion de la fonte: on renouvelle la percée toutes les fois que les scories s'élèvent au niveau de la tuyère ; on les voit noircir sous l'action du vent : on les fait couler cinq à six fois pendant cette première période

de l'opération. Le temps nécessaire pour le forgeage sert de guide pour la conduite de la fusion ; on l'accélère ou on la ralentit convenablement; dans le dernier cas, on empêche le métal de descendre trop cru dans le creuset , en le soulevant du côté du contrevent. Quand la fusion est terminée, que le métal, dans la direction du vent, a déjà pris quelque consistance, on suspend le jeu des soufflets, on soulève la fonte et on jette de l'eau pour la solidifier complétement. La masse sortie, on nettoie et on débarrasse le creuset ; on met de côté, pour les joindre à la loupe suivante, les fragmens qu'on y rencontre , et on le remplit de charbon frais. On renverse alors la loupe, en disposant les

PROVENANT DES MINERAIS PHOSPHOREUX.

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faces en sens inverse des positions qu'elles occu-

paient précédemment. A partir de ce moment commence l'affinage proprement dit : on n'ajoute plus aucun .fondant , mais seulement, de temps en temps, on répand dans le feu du calcaire bien

pur réduit en poudre fine. En général, pendant toute cette période, ou ne fait pas de percée pour les scories; elles demeurent dans le creuset et on les enlève seulement quand on fait les soulèvemens. La loupe étant disposée comme nous l'avons dit, on jette à sa surface une pellée de calcaire ( 3 liv. à 3 liv. ), on la recouvre ensuite de charbon et on rend le vent:

Après quelque temps, on verse de nouveau deux poilées de calcaire ( pesant chacune 2 3 liv. ) sur les charbons qui recouvrent la loupe: on s'arrange de manière à répandre la troisième pellée un peu avant que le fer ne soit redescendu au-dessous du niveau de la tuyère. Quand les choses en sont à ce point, on soulève de nouveau la loupe et on la place sur l'aire; on remplit le creuset de charbons frais et on répand pardessus une pellée de calcaire, qui forme un lit, sur lequel on pose la loupe sans la renverser ni la

retourner. On la recouvre de charbons, et on verse par-dessus une pellée de calcaire. On rend le vent, on refond la masse une seconde fois, et, pendant cette opération, on répand encore sur les charbons deux pellées de calcaire. On soulève la loupe une troisième fois , ét dans cette période, qui presque toujours est la dernière, on se conduit entièrement comme dans les deux premières. Lorsqu'après ce troisième soulèvement le fer est de nouveau redescendu à la tuyère, on n'ajoute plus de calcaire, mais on relève de nouveau la