Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)
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sun LA FONTE
masse; on ajoute du charbon frais, et on la replace sur le lit. On la laisse de nouveau s'abaisser pour prendre du fer par attachement ; on enlève ensuite la loupe, et on débarrasse le creuset, qui se trouve prêt pour une nouvelle opération.
La méthode que l'on suit s'oppose à ce que
l'on fasse couler les scories ; mais , du reste, une percée ne serait pas possible, à cause de leur peu de fluidité. Elles forment une masse poreuse et
pâteuse; leur aspect est plutôt celui d'une ma-
tière frittite que celui d'une matière fondue. Elles - ont peu d'adhérence dans le creuset, et on les enlève par fragmens d'apparence très-variée ; quelques-uns, particulièrement ceux qu'on retire des angles du creuset, présentent encore fort distinctement des fragmens de calcaire. La quantité totale de calcaire employée pour une loupe est de 24 à 26 livres. La méthode suivie à Peitz est la même qu'à Torgelow. La scorie crue à Torgelow était assez bien fondue: sa pesanteur spécifique= 3,942_2. La scorie crue à Peitz était semblable : sa pesanteur spécifique=-- 3,6o44. On a trouvé dans la scorie crue de Torgelow, de Peitz, Protoxide de fer. . . ..... 61,25. Protoxide de manganèse.. . 0,5o Acide phosphorique. . .. . . 16,48 Silice . Chaux. Alumine Magnésie. Potasse
, 7,20
2,73. 0,20.
0,11 .
67,28 0,95 14,74 10,82 5,07 o, 15
o,o5
o,o5
98,51
99106
Les scories riches ( gaare schlacken ) étaient, à rune et l'autre usine, mal vitrifiées, poreuses
PROVENANT Des MINER AIS PHOSPHOREUX. 495
mêlées de petits grains de calcaire non fondus bien distincts. Pesanteur spécifique de celle de Torgelow, 3,8836 de Peitz, 3,3523. On a trouvé clans celle de Torgelow, de Peitz,, Protoxide de fer -- de manganèse Acide phosphorique Silice Chaux
Alumine.. ..
. ... . ..
Magnésie. Potasse environ
85,5o
0,,o55o
..
4,66 5,6o 2,43
.. .
.
.
o,3o 9,36 7,21
265
0, to
o,o8 0,o5
98,39
99,81
-traces o,o5
Le phosphore se trouve dans les scories d'affinage à l'état d'acide phosphorique, combiné en partie avec la chaux, en partie avec l'oxide de fer. Les phosphates de chaux et de fer sont simplement mélangés et non combinés avec le silicate de fer dans les scories; car lorsqu'on traite cellesci par un acide faible à froid même par l'acide acétique, une grande partie de ces phosphates se dissout sans que le silicate soit attaqué. La proportion de phosphore contenue dans le fer forgé est très-variable. Une barre de Torgelow, qui pouvait être pliée plusieurs fois sur elle-même, en renfermait 0,75 p. ioo : une autre barre, peu tenace, en contenait o,8143. On en a trouvé dans le fer de Peitz de 0,6987 à o,8432 p. oo. Les diverses recherches que j'ai faites pour reconnaître
l'influence du phosphore sur la ténacité du fer m'ont appris que lorsque ce métal n'en contient que o,38 pour loci, il peut être assimilé au fer de première qualité ; que o,5o de phosphore diminue déjà la ténacité, mais qu'il en faut
o,6o au moins pour rendre le fer décidément cassant à froid.