Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)
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EMPLOI DE LA CHAUX
(luire l'oxide qui recouvre le métal que l'on veut souder. Cette même espèce de sole serait également
susceptible d'être appliquée aux fourneaux de chaufferie, en ayant soin d'y introduire quelque substance propre à réduire l'oxide de fer adhérent aux morceaux qui forment les trousses ; chaque barre pourrait être recouverte de quel-
que matière végétale ou animale ; une amélioration semblable a déjà été indiquée, dans les Annales des Mines, pour les soles de chaufferies, que l'on a proposé de recouvrir de rognures de cuir, afin de diminuer le déchet. Nous allons faire connaître les résultats des diverses tentatives entreprises dans le but de vérifier les avantages que semble promettre l'em-
ploi des soles en chaux dans les fourneaux de puddlage. ter. essai. En mars 1828, me trouvant à Couvin, M. Hannonet, propriétaire de ce bel établis-
sement, voulut bien inc permettre d'entreprendre quelques essais dans un fourneau à puddler. Obligé de procéder rapidement, je dus me contenter d'opérer dans un de Ceux qui étaient en feu ; je fis jeter sur la sole une couche d'escar,
billes, telles qu'on les ramassait dans le cendrier ensuite on disposa sur ce premier lit une couche
de chaux vive en poudre passée au tamis, et
épaisse seulement de quelques lignes ; on l'unit le mieux possible avec une pelle, et ayant ensuite fait chauffer le four comme si l'on venait de réparer une sole en sable , on y introduisit la charge ordinaire consistant en 260 kilogrammes de fonte : l'opération suivit son cours habituel; mais lorsqu'on brassait, le ringard perçait
DANS LA SOLE DES FOURNEAUX A PUDDLER. 50t
la couche de chaux, et le charbon se trouvant en contact avec la fonte s'incorporait dans la masse, retardait l'affinage et. rendait le fer cas-; sant. Les loupes obtenues donnaient ces jets de flamme bleuâtre que l'on remarque sur les massiots extraits des feux d'affinerie au charbon de bois; on eut beaucoup de peine à les cingler.,
Il était évident que l'épaisseur de la couche de chaux s'était trouvée trop faible dans l'opération précédente; il convenait donc de recommencer celle-ci en remédiant à cet inconvénient. Ce fut
M. Varin qui, en mon absence , entreprit un nouvel essai dans la même usine. 2e. essai. Le 29 avril suivant, on fit un mélange de cinq volumes de chaux éteinte en poudre et d'un volume de sable. L'ouvrier répandit uniformément ce mélange sur la sole en sable du fourneau de puddlage ; M. Varin aurait désiré remplacer tout le sable de l'ancienne sole par le mélange ci-dessus; mais cela devenait impossible, parce que le fourneau étant en feu depuis vingtquatre heures, on ne voulut pas le laisser refroidir pour exécuter cette opération. A huit heures cinquante-cinq minutes, la sole était préparée et l'épaisseur de la couche de mélange avait été portée à 9 lignes ; les portes du fourneau furent fermées; ou laissa la sole s'échauffer, comme à l'ordinaire, lorsqu'on vient d'en réparer une en sable. A neuf heures quinze minutes, on chargea 285 kilogrammes de fine-metal, qui parut de médiocre qualité ; il provenait d'une fonte au coke ; il était terne et compacte dans sa cassure ; la sole .commençait à se ramollir et cédait sous le poids de la fonte. Au bout de quinze minutes, on onT. 1F, 6e. tipi-. 1828.
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