Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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DESCRIPTION PHYSIQUE
DES 1LES CANARIES.
elles forment une espèce de passage aux trachytes , qui paraissent constituer la base du volcan dans la profondeur. Les basaltes sont recouverts par un tuf blanchâtre, principalement composé de pierre-ponce, connue dans le pays sous le nom de tosca, et dont la position est remarquable en ce que cette roche est recouverte par toutes les déjections du Pic et qu'elle recouvre toutes les autres couches, tous les autres courans. Les cônes d'éruption ( Ausbruchskegel ) , situés près du point de départ des laves, sont ordinairement les seuls auxquels les laves puissent être ramenées. Le cirque du cratère de soulèvement (Erhebungscrater), au milieu duquel le Pic de Ténériffe a surgi, est bien conservé du côté de l'est et du sud. Vers l'ouest et le nord, les parois en
La montagne conique de Chahorra , contiguë au Pic, et située dans le même cratère de soulèvement, porte un cratère beaucoup plus considérable. Ces deux cônes , qu'il faut regarder comme deux parties d'un seul volcan , doivent avoir été soulevées à la fois au milieu du cirque, comme une énorme lame de trachyte, au travers
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ont été détruites par les éruptions du volcan.
Les roches dont il est composé sont en couches ;
à la partie inférieure, on observe de gros fragmens et du tuf; plus haut, des trachytes; des couches de basaltes sont à la partie supérieure. Tout porte à croire que le cratère de soulèvement s'est ouvert dans les trachytes en les soulevant et les brisant ; il a écarté, en les faisant glisser les unes sur les autres, les couches de basaltes qui recouvraient les trachytes. Les pentes du Pic sont recouvertes de pierres-ponces blanchâtres, sur lesquelles de longues traînées d'obsidienne se dé,"
tachent en rubans noirs partant du sommet, et dont quelques unes atteignent le fond du cirque. Une multitude de petits cônes d'éruption entourent la base du grand cône; on n'y voit que des ponces, des obsidiennes et des rapillis. Le cratère du Pic ne porte aucune trace d'éruption; il paraît n'être qu'une sulfature depuis plusieurs siècles.
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duquel a lieu main tenant la communication cons-
tante de l'intérieur avec l'atmosphère. Les cônes d'éruption les plus grands se trouvent dans la partie la plus basse de l'île; leurs éruptions ont probablement précédé le soulèvement du Pic , les déjections qui en proviennent sont recouvertes par le tuf appelé tosca. Plusieurs parties de l'île de Ténériffe sont remarquables par des filamens de basaltes qui traversent les couches dans toutes les directions. lie de Gran-Canaria. On remarque, sur plusieurs points du rivage de l'île de Gran-Canaria, une pierre à filtrer, ayant
l'apparence d'un calcaire oolitique, et qui se forme journellement avec des débris de coquilles,
de trachyte et de basalte unis par un ciment calcaire. Ce fait conduit à croire que la formation
des véritables oolites du Jura a eu lieu d'une
manière analogue. Le sol de cette île est essentiellement trachytique, surtout dans les parties élevées, mais on y trouve aussi des couches de basalte ; il y en a une surtout que l'on rencontre dans toutes les vallées et sur le rivage de la mer. Sur plusieurs points de l'île , des filons de basalte traversent les couches du terrain. Le cratère connu sous le_ nom de ('aidera de Sandama est le plus remarquable de l'île de