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Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)

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DES ÎLES CANIRIES.

DESCRIPTION PHYSIQUE

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avec les îles voisines et le Vésuve, car une érup-

tion sur un point quelconque de cette contrée en a toujours empêché sur d'autres points. Le Vésuve resta tranquille lors .de l'éruption de la lave d'Epameo sur l'île d'Ischia , quand le MonteNuovo près Pouzzol fut soulevé, et pendant que

les volcans des champs Phlégréens étaient en pleine activité. Depuis qu'il est en travail continuel, les îles et les cratères des environs de Pouzzol paraissent être devenus tout à faits inactifs.

Néanmoins on est plus porté à chercher le volcan principal dans la contrée trachytique de l'Epaineo qu'au Vésuve , montagne basaltique, peu considérable et entièrement isolée ; niais l'Epameo est sans cratère, et les souvenirs les plus anciens ne font mention que d'une seule éruption de ce volcan , tandis que le Vésuve est un véritable cratère ( schlund ), tel qu'on en

voit peu sur de pareils volcans. Il est très re-

marquable que, dans toute la contrée, on ne connaisse aucun fait indiquant la présence des trachytes; les laves n'y renferment ni feldspath ni amphibole.

Sous ce rapport, il est le seul parmi les vol-

cans brûlans , et on regarderait encore ce fait comme une anomalie non encore expliquée, si e volcan central de Mon te- Albana, près de Rome,

volcan beaucoup plus important mais éteint, ne se trouvait pas dans le même cas et ne démontrait, pour ainsi dire , qu'il n'est pas absolument nécessaire que les volcans ouvrent leur canal de communication avec l'extérieur en perçant des traehytes. La ressemblance des produits volcaniques, de.

puis les frontières de la Toscane jusqu'au golfe de Salerne, conduirait à supposer qu'il existait jadis une relation entre tous ces volcans , si déjà elle n'était en quelque sorte rendue très probable par leur position le long du revers occidental des Apennins : en outre, les grandes éruptions du Vésuve ont été presque toujours annoncées dans l'intérieur de cette chaîne de montagnes par de violentes secousses, comme celles qui précédèrent les éruptions de 18°5 et ébranlèrent violemment les contrées de Molise et de Bénévent.

Rien 'ne fait présumer qu'il existe entre le Vésuve et les îles de la Grèce une communication qui aurait coupé la direction des Apennins M. de Humboldt a trouvé, au mois de novembre 1822, que la Rocca del Palo, le point le plus élevé clu Vésuve du côté de l'orient ; était à 5,774 pieds an dessus du niveau de la mer, et le bord du cratère, vers l'occident, à 3,276 pieds. Le mont Epameo , sur l'île d'Ischia, a 2,356 pieds; le bord le plus élevé du cratère de l'Arso est à 34o pieds, la base de ce cratère a 56o. Ischia appartiendrait-elle à la série des îles Ponces ?

§ 4. _Islande.

Cette grande île paraît tellement recouverte de cratères qu'elle est souvent regardée comme un seul volcan très important ; cependant, sur vingt-neuf volcans qu'EbenezerIbenderson y a comptés, la plupart ne sont que le résultat d'éruptions partielles_ et non des foyers constamment en activité. Les phénomènes volcaniques ne s'y manifestent que dans les limites d'une