Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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DESCRIPTION PHYSIQUE
c'est aussi la direction de l'ensemble de ces îles on y reconnaît la bande volcanique qui traverse l'Islande : aussi ces îles ne paraissent-elles guète composées que de trachytes et non de couches de basaltes. Les îles de Corvo et de Mares, que l'on ne connaît pas encore d'une manière bien précise, font peut-être exception à cette règle. On a décrit les terribles éruptions du volcan de Saint-George-Pico ; elles ont produit des pierres-ponces et 'des laves d'obsidienne ( obxidiernleralve). Fayal semble n'être qu'une portion de l'île de Pico , quoique la première paraisse renfermer dans son milieu un cratère de soulèvement. L'île de Saint-Michel est célèbre par les îles qui, à plusieurs reprises, se sont élevées au des-. sus du niveau de la mer, dans son voisinage, et qui ont disparu plus ou moins long-temps après leur formation. On en cite une qui avait u lieues et i quart de longueur sur 36o pieds de hauteur. Porte de Illieo, près Villafranca, oii les bâtimens sont à l'ancre au milieu du cratère, paraît avoir été formé de la même manière ; les bords de ce cratère atteignent Lioo pieds de hauteur ; ils sont formés de tuf renfermant des fragmens de laves, de scories et de ponces. L'île de Saint-Michel renferme trois grands cratères de soulèvement, mais pas un volcan: elle doit probablement son origine à une fente au dessus de laquelle et par le moyen -de laquelle des trachytes ont été changés en pierre-ponce et en obsidienne ; peut-être les bords sous-marins de cette crevasse consistent-ils en basalte.
DES ÎLES CANARIES.
§ 6. Les des Canaries.' Les trois cratères de soulèvement des grandes îles de Gran - Canaria , Ténériffe et Palma sont à
peu près sur une même ligne droite allant du sud-est au nord-ouest, direction que l'on observe
sur toute la surface du globe, et qui paraît être due moins au hasard qu'a quelque cause intérieure. Il y aurait de la témérité à chercher cette relation dans les trachytes ; néanmoins on peut le supposer.
Il n'existe pas la moindre trace de trachytes sur les îles de Lancerote et de Fuertaventura , qui se trouvent sur une direction tout à fait opposée ; mais on en observe sur l'île de Palma dans l'intérieur du cratère de soulèvement ; le Pic de Ténériffe en est entièrement composé, et sur Gran-Canaria les montagnes de trachytes les plus élevées sont disposées dans la même direction.
Si l'île de Madère fait partie du système des Canaries, la découverte, par Bawdich, d'un calcaire près de Saint-Vincent, dans la partie septentrionale de l'île, est trop importante pour être passée sous silence. Ce calcaire , très semblable à celui qu'on observe en face de Lisbonne, sur la rive méridionale du Tage, quoiqu'un peu plus
grenu, est recouvert par le basalte et traversé dans tous les sens par de nombreux filons de cette roche. Les fossiles observés dans un cal-
caire semblable sur l'île de Porto-Santo sont des ampullaires, des pecten multi-radiatzim et glober, des cônes, des turrtielles, et apprennent que cet te formation, percée par le basalte , appartient au formations les plus modernes.