Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)

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ÉPURATION DES EAUX

rêts et à. les défendre, et c'est précisément une'

époque où , par suite de la tendance dont je. viens de parler, on a créé un fort grand nombre d'établissemens pour le lavage des minerais. Lorsque je fus chargé du service des mines

dans les départemens du Haut-Rhin et de la Haute- Saône, en i86, on n'y prenait encore

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!aucune précaution pour la purification des eaux de lavage. Les réclamations ne tardèrent pas à Se multiplier ; plusieurs d'entre elles ayant résisté à toutes les offres d'indemnité , l'administration prescrivit, sur mes propositions , l'établissement de vastes bassins, au travers desquels devaient

passer /es eaux de lavage avant de retourner dans leur lit naturel. Le liquide, coulant avec lenteur dans ces bassins, y déposait une partie

SOUILLÉES PAR LE LAVAGE DES MINÉRAIS.

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truit un bourbier fermé en aval par une digue de gazons, il avait observé qu'une partie des eaux de lavage sortait bien clarifiée en passant au iravirs de la digue, tandis que les eaux restaient souillées en s'écoulant par dessus. Ce fait excita vivement mon attention, et il me fut confirmé peu de temps après par mes propres observations. Je vis les eaux bien clarifiées par leur passage au travers de la digue ,tandis qu'elles restaient troubles lorsqu'elles devenaient assez abondantes pour se déverser par dessus. Ma première pensée fut que les souillures étaient ri-tenues par l'action immédiate de la filtration ; mais je fus à l'instant

détrompé en reconnaissant que les dépôts les moins abondans étaient auprès de la digue d'ail-

leurs, comment aurait-il été possible que des

de sa souillure ; mais le reste formait une quantité encore assez grande pour que l'eau fût loin d'être clarifiée après son écoulement sur les déversoirs de sortie. Effectivement, on voit la souillure s'étendre à plusieurs mille mètres de distance dans des cours d'eau très peu rapides, et il n'est jamais possible d'établir des !bourbiers de pareilles longueurs. Arrivant , en 1802 , dans les départemens des Ardennes et de la Meuse, je trouvai le lavage des

voies de filtration assez étroites pour retenir des matières extrêmement ténues n'eussent pas été

l'avais vu ailleurs en 1816 , même abus , mêmes réclamations. D'abord , je fis établir des bouriers semblables à ceux que j'avais laissés dans mon précédent arrondissement, je ne connaissais pas un meilleur palliatif; mais en 182/1 , les circonstances me mirent sur la voie d'un procédé infiniment préférable, Un maitre de forge m'annonça qu'ayant cons

fois plus d'épaisseur que dans l'autre: j'en conclus !facilement que la vitesse du liquide était cent fois

minerais dans un état tout pareil à celui où je

très promptement engorgées ? La digue, bien

ceriainement , serait devenue imperméable après quelques jours de lavage seulement., Je m'expliquai le fait en venant à considérer que, par la filtration, l'écoulement se propageait du haut en bas du bassin , tandis que, par le déversement, il était réduit à une tranche superficielle fort mince. Le calcul m'apprit que la tran-

che, dans le premier cas, avait à peu près cent moindre; que les impuretés avaient conséquemment cent fois plus de temps pour échappera l'entraînement de l'eau, et que, pour arriver au point convenable, elles devaient descendre à une profondeur cent fois plus grande.