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Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)

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EPURATION DES EAUX

Voilà le plussrand inconvénient, l'inconvénient que j'ai eu principalement en vue lorsque je me suis livré à la recherche de matériaux plus convenables.

Parmi plusieurs matières susceptibles d'être employées, le sable fin, bien lavé, m'a paru mériter une entière préférence. J'en ai fait le sujet de nombreuses expériences, elles m'ont conduit à un résultat satisfaisant sous tous les rapports,

et elles ont déterminé la èonstruction de plusieurs digues filtrantes qui remplissent parfaitement leur objet depuis plus de six mois. Le procédé que je me suis proposé de décrire comprend la construction et l'usage des digues de ce genre et de tous les accessoires dont l'expérience m'a fait connaître l'utilité pour l'épuration des eaux de lavage des minerais; mais avant de

passer à la description, je dois examiner une question fondamentale, savoir quelle est la quan-

tité d'eau nécessaire au lavage du minerai. Les frais et les difficultés s'accroissent naturellement avec la quantité d'eau à épurer, il est en consé-

quence important de ne pas prodiguer le liquide.

Pour bien apprécier la question, il faut remonter à la théorie du lavage. La séparation des matières, dans cette opération, est déterminée par les lois que j'ai exposées plus haut sur la pe-

santeur et sur la résistance qu'opposent les liquides à la chute des corps. J'admets, comme fait général, que ces matières sont toutes plus pesantes que l'eau. Si, par exception , il s'en trouvait de plus légères, elles surnageraient, on Je sait, en vertu d'une autre loi de la pesanteur, et elles n'auraient de rapport, avec mon sujet quo

SOUILLES PAR LE LAVAGE DES MINERAIS.

fi

pour confirmer les avantages des digues filtrantes, qui offriraient les seuls moyens de les retenir.

Les corps mis en suspension dansYean des.: cendent, d'après les lois dont je viens de parler, avec une vitesse d'autant plus grande que le liquide présente moins de résistance à l'action de

la pesanteur. Cette action, toujours ind.épendante de la nature des corps, est proportionnelle à la masse ou à la quantité réelle de matière; tandis que la résistance .est déterminée beaucoup par l'étendue et un peu par la forme des surfaces exposées à la réaction de l'eau.II résulte de là 1`). Que de deux corps de nature différente et de ,volumes identiques , celui qui renferme le plus de matières , ou, en d'autres termes, celui qui a la plus grande pesanteur spécifique, descend plus promptement que l'autre.

e. Que de deux corps de même nature et de volumes semblables, dans des proportions différentes, le plus grand descend plus promptement que l'autre, parce qu'en pareil cas les volumes

s'accroissent comme les cubes ; tandis que les

surfaces s'accroissent seulement comme les carrés des dimensions -linéaires. 5.. Que de deux corps de même nature et d'un

volume égal, par la combinaison de dimensions respectivement différentes, celui dont la surface

.est la plus petite descend généralement plus promptement que l'autre. Je dis généralement, parce qu'il peut arriver que la situation et la forme de surfaces plus grandes compensent le désavantage de l'étendue: tel est le cas des corps effilés dans un .ou deux sens, qui, comme tous les autres , présentent des surfaces., d'autant plus