Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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sun LES LOIS DE L'ÉCOULEMERT
des opérations, la discussion des résultats et la rédaction des mémoires. Plusieurs appareils ingénieux et les calculs pénibles, nécessités par les tables annexées à ces mémoires, sont également dus à son collaborateur, officier plein de zèle, et dont la coopération lui avait déjà été très utile, lors de ses expériences de 1824 sur la roue hydraulique verticale à aubes courbes, mue par dessous. Nous ne suivrons pas M. Poncelet dans l'énumération qu'il fait des autres personnes qui directement ou indirectement, ont contribué au succès des opérations diverses, et nous passerons de suite à la partie de sa Notice où il donne l'exposé sommaire de l'objet et du résultat des nouvelles expériences, qu'on doit considérer comme la continuation et, en quelque sorte, comme le
complément (le celles autrefois entreprises, à
l'École du Génie de Mézières, par l'abbé Bossu t l'un des professeurs de cette célèbre École. Objet et motifs des nouvelles expériences.
On n'a point jusqu'ici manqué d'expériences bien faites sur les divers phénomènes que présentent les masses fluides en mouvement au travers des orifices ou dans les conduites ; depuis Torricelli, cette matière n'a cessé d'occuper les géomètres et les physiciens les plus distingués de l'Europe ; mais, parmi ces nombreuses. expériences, il en faut distinguer de deux espèces les unes ont eu pour but de vérifier ou d'éclaircir quelques points de doctrine encore obscurs les autres ont eu spécialement pour objet l'établissement de règles sûres pour la solution des questions usuelles de l'hydrodynamique> et l'on a
DE L'EAU.
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tâché de s'y rapprocher le plus possible des cir-
constances ordinaires de la pratique. Ce sont principalement ces dernières expériences que
nous avons eues en vue; c'est à elles que se rapportent les travaux de Couplet, de Mariotte, de Bossut, de Smeaton , de Michelotti, de Duhuat de Fiinck , de Brunning, , de Bidone , d'Eytelwein et de tant d'autres hommes célèbres qu'il serait trop long de citer ; c'est à ces expériences enfin qu'on doit une foule de connaissances utiles et des formules appropriées aux divers besoins de l'industrie et des services publics. Grace à ces expériences multipliées, le mouve-
ment uniforme de l'eau dans les canaux et les tuyaux de conduite réguliers, d'une grande longueur, a pu être soumis au calcul, dans ces derniers temps, de la manière la plus heureuse et la plus satisfaisante , par MM. Girard, de Prony, Navier et Eytelwein :les formules ainsi obtenues
ne semblent plus rien laisser à désirer du côté de l'exactitude dans les applications; mais on est loin d'être aussi avancé pour ce qui concerne les
conduites d'une petite longueur, et dans lesquelles le régime des eaux ne saurait parvenir à l'uniformité rigoureuse ; les expériences manquent presque totalement sur cette matière , du moins quant aux canaux découverts à la partie
supérieure, les plus intéressans de tous pour
l'établissement des usines hydrauliques. Non seulement on ne connaît pas bien les lois du mouvement de l'eau dans ces dernières circonstances, mais encore on ne connaît pas avec
exactitude la dépense de fluide qui se fait à la prise ou par l'orifice qui alimente le canal. Bos-