Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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SUR L'ÉVÉNEMENT
La mine débouche au jour par deux ouvertures : l'une est un puits vertical par lequel on extrait la houille et les eaux au moyen d'une machine à vapeur; ce puits a été percé au sommet du coteau du Bois-Monzil , et il est tombé au milieu d'un rejet que présentent les deux couches. II ne communique directement qu'avec la couche inférieure, et cette communication a lieu par une petite galerie percée à travers banc.
Sa profondeur jusqu'au sol de la recette inté-
rieure est de 65 mètres, et il se termine plus bas par un puisard de 27 mètres de profondeur ; son diamètre est de 3 mètres. La seconde ouverture de la mine est une galerie très inclinée, appelée aussi fènclue , qui sert de passage aux ouvriers. Cette fendue débouche au jour au bas du coteau du Bois-11/onzil et elle aboutit à la couche inférieure seulement, en traversant le massif qui sépare les deux couches de houille. Les travaux faits dans chacune d'elles consistent en galeries de niveau, recoupées de distance en distance par des galeries de remontée dirigées suivant l'inclinaison : c'est dans la couche inférieure que l'on a principalement travaillé jusqu'à présent. On est arrivé ainsi du côté de l'est aux
limites de la propriété de M. Bobinot, et on a découvert, dans la partie située au nord-est, d'anciens travaux faits dans le voisinage des affleuremens. Le champ d'exploitation, situé dans cette
couche, est traversé d'un bout à l'autre par une galerie oblique, qui fait communiquer la fendue avec le puits.
Quant à la couche supérieure, il n'y existait encore qu'un très petit nombre de galeries com-
DU BOIS-MONZIL.
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mencées depuis environ six mois; elles n'aboutissaient directement ni au puits ni à la fendue, mais elles communiquaient avec les travaux de
la couche inférieure par une galerie inclinée,
longue de 15 mètres, percée dans le voisinage du puits , à travers le banc de grès qui les sépare. Cette issue unique avait été reconnue insuffisante pour la circulation de l'air et pour la sûreté
des ouvriers
aussi, un poste de mineurs éta-
bli depuis quelque temps du côté de la cou-
che inférieure était occupé, au moment de l'acculent, à percer une galerie horizontale de communication entre les parties les plus basses de ces deux couches. Un grand nombre de couches de houille du bassin rie Saint-Étienne , et notamment celles qui se trouvent dans les environs du Bois-Monzil, ont été anciennement exploitées dans le voisinage des affleuremens. Ces anciens travaux présentent presque tous des amas d'eau cachés par les éboulemens qui ont eu lieu à la surface
du sol, et quand on s'en est approché impru-
demment, il en est résulté des inondations plus ou moins considérables. Le gouverneur de la mine du Bois-Monzil n'ignorait pas l'existence de ces amas d'eau, puisque déjà il en avait reconnu dans la couche inférieure : aussi , l'avancement
des galeries était précédé habituellement par
des coups de sonde, et on avait été d'autant plus
obligé d'y avoir recours dans la couche supérieure, qu'il s'échappait des filtrations abondantes du côté de la galerie d'où les eaux sont arrivées; mais depuis quelque temps ces filtrations avaient cessé presque entièrement. Le commis et le gouverneur marchaient avec plus de confiance