Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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SUR L'ÉVÉNIIIIIEWF
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que cette galerie serait commencée immédiatement , et qu'en outre des trous de sonde seraient ouverts, pour tâcher de nous mettre plus tôt en communication avec ces malheureux. En conséquence, nous envoyâmes aussitôt chercher par des élèves de la poudre, des outils, des mineurs, ainsi que des sondes. A sept heures du -soir (jeudi), les mineurs se mirent à l'oeuvre ; ils ne pouvaient travailler que deux à la fois, et ils se relevaient très fréquemment. Pendant qu'ils commençaient le perce-
exact du plan de notre galerie et de celle où étaient retenus les ouvriers nous ont prouvé
ment, MM. les professeurs de l'École des mineurs et plusieurs directeurs de mines , anciens élèves de la même École, se joignirent à nous pour tra-
cer la direction que nous voulions donner à la galerie d'après l'indication fournie par le plan cependant nous ne pouvions fixer cette direction d'une manière invariable, car la galerie de remontée , dans laquelle nous supposions avec raison les ouvriers, avait été percée depuis peu de temps : le géomètre ne l'avait ajoutée sur son plan que depuis l'accident, et d'après la position qu'elle lui avait semblé occuper lorsqu'il avait levé très récemment le plan des galeries voisines; mais il est évident que n'ayant aucun. moyen de nous assurer si la position qu'il assignait à la galerie était ou non conforme à la réalité, nous devions provisoirement la regarder comme la plus probable et tracer notre galerie en conséquence,
sauf ensuite à en modifier la direction d'après celle des coups de masses que frappaient de temps en temps les mineurs captifs, et dont le bruit pourrait mieux nous, guider lorsque nous serions plus près d'eux. Par le fait, le résultat du percement et le lever
plus tard que l'axe de cette dernière, au heu d'être dirigé à peu près du sud au nord , comme l'indiquait le plan , faisait avec l'axe supposé un angle
environ 24 degrés à l'est. Par suite, nous qui tendions d'abord à la rencontrer parune galerie projetée suivant une ligne droite dirigée du nord au sud , nous dûmes plus tard , à cause de cette incertitude , nous diriger à gauche dans la direction indiquée alors plus clairement par le son. Le plan ci-joint fait connaître toutes ces circons-
tances. Pendant que le percement de la galerie se pour-
Suit avec activité , revenons .à l'épuisement des eaux. Comme nous l'avons dit, notre système de pompes à cheval s'était mis à l'unisson des pompes à bras le jeudi à midi, mais les éboulemens survenus dans la petite galerie d'écoulement arrêtaient les eaux. Craignant qu'on ne pût parvenir à la déblayer, et n'ayant plus de pompes à bras à notre disposition , nous envoyâmes , dans la soirée, des élèves demander deux pompes à incendie à la mairie de Saint-Étienne ; mais leurs dispositions ne nous permirent pas d'en tirer
parti. Nous nous vîmes alors obligés d'établir entre le réservoir de la première pompe à cheval
et l'entrée de la fendue une chaîne d'hommes pour nous débarrasser des eaux que la galerie d'écoulement ne pouvait recevoir : des bras nous manquaient. Au premier avis que nous en don-
nâmes à M. le maire de Saint-Etienne,
il fit
battre la générale dans les rues de cette ville : à dix heures du soir, les gardes nationaux accourus les premiers se joignirent aux élèves de l'École des
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