Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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DANS LE SUD DE LA FRANCE. 55 2
TERRAIN DE CRAIE
les petits ravins qui sillonnent les collines des environs de Coustouge. Cette couche renferme aussi des nummulites, mais ces fossiles y sont peu
nombreux, et leurs dimensions sont beaucoup moindres que celles des nummulites que nous venons d'indiquer dans l'autre couche. En récapitulant, les marnes contiennent Des plagiostornes (Pl. asper, spinosa); Des podopsis (P. spinosa); Des myes (M. plicata); Des cucullées. Des tellines ; Des cythérées. Des cyprées ;
Des huîtres (ostrea serrata); Des lucines; Des natices. Des néritines (N. perversa);
Des crassatelles ((r. tumida); Des nummulites ; Des milliolites. Des nzélonies; Des cérites (Cer. excavatum);
Des turritelles? (T. Archimedii variété ); Des turbizzolies (T. elliptica); Des spondiles (S....).
Les couches que nous venons d'indiquer ne sont pas les seules qui constituent le terrain des Corbières, il renferme des poudingues calcaires Environs des dont la position est souvent difficile à détermiBains de ner. Les environs des Bains de Bennes (1), célèRennes. bres parles nombreux fossiles dont M. de la Peyrousse a donné la description, nous montrent d'une manière certaine la place que le poudingue occupe dans le terrain de craie. Cette localité nous fournit également un des meilleurs exemples que (1) Dans quelques cartes , cet établissement de bains est indiquée sous le ricin de Bains de Mont-Ferrand.
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l'on puisse donner de cette formation, parce qu'elle se trouve dans la partie la plus bouleversée des Corbières, et que les redressemens
considérables que l'on voit ont fait venir au
jour les couches inférieures, qui n'existent que dans cette partie de cette petite chaîne. Nous indiquerons deux coupes, l'une prise un peu au nord des Bains de Rennes, entre Met et MontFerrand; l'autre, un peu au sud, et comprenant le pic de Bugarach, sommité la plus élevée des Corbières, et distante seulement de deux lieues
et demie environ de l'Établissement des bains. § 15. Depuis Alet, où le terrain de transition forme une pointe avancée, on marche constamment sur le terrain de craie; mais on ne voit les " couches inférieures que près de l'Établissement des bains, par suite du redressement dont nous
venons de parler. Un escarpement situé sur la route même, un quart d'heure avant d'y arriver, nous montre 10. Une alternative, pouvant avoir 5o à Go pieds _Couches infé-
de puissance, de marnes calcaires bleuâtres, et rieurer,'" de petites couches de calcaire compacte bleu, grYP'ees* épaisses seulement de 5 à 6 pouces. Cet ensemble a la plus grande analogie de caractères extérieurs avec le lias, et sans les fossiles que les couches marneuses contiennent en assez grande abondance, on ne pourrait prendre une autre idée de ce terrain. Nous y avons trouvé des gryphées de plusieurs espèces de la craie ( Gry. cotumba, secunda et Gr. aquila),Postrea biauricularis , si abondante dans la craie du Périgord et de la Saintonge, quelques térébratules , et une empreinte imparfaite d'inoceramus. Les fossiles que nous venons d'indiquer ne se