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Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)

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TERRAIN DE CRAIE

Argile sablonneuse, un peu schisteuse, noire, avec alcyons, plagiostomes et pecten. 6'. Calcaire marneux, avec milliolites nombreuses; ces fossiles se dessinent en blanc sur la pâte, qui est d'un gris clair. La Crête qui surmonte la Falcounière est composée de ces couches calcaires; elles sont fortement redressées, et forment un véritable mur. À l'exception des milhoules, presqu'aussi abondantes que les grains dans l'oolite, on ne trouve que peu de fossiles; ce sont principalement des coquilles spirées; analogues aux melanies. 7.. Argile sablonneuse, contenant une grande quantité de spatangues Sp. coranguinunz), caractéristiques de la craie; ce sont les mêmes qui existent en si grande abondance dans la couche

n°. 3 , placée au dessous des hippurites , aux bains de Mont-Ferrand. Cette couche contient aussi des milliolites. La présence au dessus des couches de calcaire à milliolites des mêmes oursins, qui caractérisent les couches inférieures au grès schisteux et an calcaire à hippurites des

bains de Rennes, est importante à constater. Elle prouve que les mitliolites sont répandues dans toute la hauteur du terrain, et que si elles sont plus abondantes dans les couches supérieures, il est impossible, néanmoins, de faire deux étages dans le terrain de craie des Corbières, l'un contenant toutes les coquilles caractéristiques de la craie, et l'autre, dans lequel seraient reléguées les coquilles tertiaires. Déjà nous avons montré, clans les coupes des environs de la Grasse, qu'il existait un mélange intime dans les mêmes cou-

ches des fossiles, qui pouvaient être regardés

DANS LE SUD DE LA FRANCE.

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comme tertiaires et de ceux caractéristiques du terrain de craie ; mais clans cette dernière localité, il était difficile de constater l'ordre de superposition, tandis qu'ici l'inclinaison des couches et la régularité de la stratification nous donnent les moyens de vérifier cette disposition à chaque escarpement. 8.. De nouvelles couches de calcaire compacte marneux, contenant une grande quantité de milliolites et quelques nummulites, forment les couches supérieures de cette coupe. Les nummulites sont rares dans cette partie des Corbières ; néanmoins on ne ,peut regarder les couches qui les contiennent comme plus modernes

que celles que nous venons d'indiquer, elles

sont évidemment associées au calcaire à milliolites, et se trouvent à peu près à la même hauteur.

Les couches à poudingue, que nous avons signalées au nord des bains, n'existent point dans les escarpemens qui.--avoisinent le pic de Bugarache- Elles seraient placées à leur partie supérieure.

Outre les couches dont nous venons de don- Calcaire ner la description, et qui. seretrouvent presque charoïàe à constamment le long de la bande de craie dont dicére.es. nous nous occupons dans ce moment, on voit quelquefois au dessous des couches à gryphées

un calcaire gris bleuâtre, tantôt compacte et esquilleux, tantôt saccharoïde, qui porte tous les caractères minéralogiques des marbres-de tran-

sition. Ce calcaire, qui forme constamment des espèces de muraillesverticales, ne se- montre au jour que par suite de redressemens considéra.Mes. On le -voit au pied du pic- de Bugarach ,