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TERRAIN DE CRAIE

salent continuité avant que le redressement de ce terrain ait eu lieu. Ce rapprochement devient

très important pour la question qui nous oc-

cupe. En effet, si la présence de certains fossiles

nous fait présumer que le terrain que nous décrivons appartient au terrain de craie, leur mélange avec d'autres fossiles, tels que les nummulites, les milliolites, que l'on n'a rencontrées jusqu'ici. que dans les terrains plus modernes, pouvait servir à réfuter cette opinion. Mais la pierre de Bidache , présentant une identité de caractères

Environs de Bayonne.

minéralogiques et zoologiques avec les couches du rocher dont la position géologique est incontestable, vient appuyer la première hypothèse. Cette conclusion est d'autant plus naturelle, que l'on trouve aussi dans la craie des environs de Rochefort et d'Angoulême des nummulites, des mélonies des hippurites , des radiolites et des sphérzdites, fossiles dont les uns sont tertiaires et dont les autres sont inconnus dans les bassins de craie du nord de la France. § 26. Depuis Bidache jusqu'à Bayonne, le terrain présente une grande uniformité, les côtes nous offrent exactement la même disposition que celle que nous venons d'indiquer dans le paragraphe précédent. Au sud de Bayonne, près de Saint-Jean-de-Luz, on voit des couches de calcaire siliceux jaunâtre ou bleuâtre avec cherts, alternant avec de petites couches de grès schisteux, contenant aussi beaucoup d'impressions de

fucus. En avançant vers Bayonne, le. calcaire compacte siliceux disparaît, les grès deviennent beaucoup plus abondans; ils sont moins solides, et affectent presque 'toujours une- couleur verdâtre. Ils alternent 'avec des couclies'nnarneuses

DANS LE SUI) DE LA FRANCE.

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contenant des fucus, ce qui nous fait voir que, malgré la différence qui existe dans la nature de la roche, toutes ces couches appartiennent à la même formation. Les grès supérieurs contiennent quelques nummulites plates, exactement semblables à celles que nous avons indiquées dans

les grès des carrières d'Orieule. Les rochers de Biarritz, qui saillent au milieu de la mer et sur lesquels est établi un phare, contiennent une très grande quantité de fossiles ; d'après la liste que nous allons en donner, on verra que l'on y remarque, de même que dans les différens exemples que nous avons cités, et principalement dans

les Corbières, un mélange de coquilles de la craie (1) et de coquilles des terrains tertiaires. Des arches; D es cucullées ;

Des cardites; Des peignes (Pect. quinquecostatus); Des térébratules lisses très petites; Des chames ;

Des lucines? Des vénéricardes ? Des phasianelles ; Des strombes? Des cérites; Des turritelles ; Des spatangues (Spat. ornatus , Bufo ); Des milliolites, mélonies ; Des nummulites ( plusieurs espèces); (1) M. Brongniart a, depuis long-temps, rapporté le calcaire et le grès de Biarritz au terrain de craie. L'examen des fossiles l'avait conduit à ce résultat ; mais il n'avait pas remarqué l'anomalie qu'ils présentent.