Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)

SUR UN SERREMENT 370 vaux , et située seulement à 15 mètres sous la

galerie d'écoulement, l'épuisement en était donc facile, peu dispendieux , et, par dessus 'tout , ne demandait qu'un très petit effort aux machines, alors à peine capables de tenir la mine à sec. L'exploitation était en pleine activité quand une deuxième galerie de recherche , la huitième, située à too mètres plus bas que la première, et après elle la plus avancée au midi, galerie qui depuis long-temps, marchait en dehors du gîte du minerai , vint, par un changement de direc-

tion, et après quelques mètres d'avancement percer dans le filon. Au moment on, par suite de l'explosion d'un coup de mine, ce percement eut lieu , la tête de la galerie , qui, la. veille , à l'instant même de l'explosion , ne donnait pas le moindre indice d'infiltrations souterraines, se répandit pour ainsi dire en une masse d'eau. La huitième avait atteint le filon à l'un de Ces

,dans son allure, il se endroits si fréquens montre traversé en tous sens par des fentes et fissures plus ou moins larges, dans un de ces endroits où les eaux s'écoulent avec autant d'abon-

dance que de facilité. Ne sachant réellement à quelle cause attribuer la présence d'une aussi grande quantité d'eau provenant à l'improviste d'une galerie qui primitivement n'en donnait pas une goutte, nous pouvions croire que cette nouvelle source sortait d'un amas contenu dans une excavation formée dans le terrain lors du dépôt métallique, nous ne tardâmes pas à_ être détrompés. Le mineur qui travaillait à la tête de la troisième, frappé d'avoir vu disparaître en un instant, et comme'par enchantement, toutes les infiltrations qui depuis long - temps n'avaient

DROIT.

t

cessé de se montrer au sol de cette galerie, quitte aussitôt son travail pour nous en avertir :il arrive et se rencontre au jour avec le contre-maître

chargé de la surveillance des fonds , qui venait en toute hâte annoncer qu'une source extraordinaire par le volume de ses eaux s'était montrée à la huitième. Alors plus de doute, une cornmunication directe existait, au moyen du filon, entre la troisième et la huitième galerie, et les eaux de la première s'écoulaient par la seconde. Comment cette communicafion existait elle ? et quel était le chemin suivi par lés eaux ? Pour répondre à ces deux questions, il faudrait avoir sous les yeux un plan et une coupe représentant exactement les dispositions des couches et la situation respective des travaux au moment de l'accident. Je n'ai pas aujourd'hui ces élémens sons les yeux; mais, à leur défaut, je donnerai de mémoire une description assez nette pour l'intelligence et l'explication de ce phénomène qui, d'ailleurs , ne présente rien que de très naturel.

La fig. fo , Pl. X, nous montre une coupe de la mine; nous y distinguons la ligne MN du terrain, le puits P, les troisième, cinquième, sep Lierne et huitième galeries; la ligne Gll marque la pente des couches dirigées de l'ouest à l'est ; les I .gnes x y z, y' z' comprennent un intervalle stérile, long de 90 mètres, pendant le trajet duquel il était très difficile de suivre le filon qui ne se montrait plus , il s'en faut de tout, avec son allure primitive : les seuls indices touchant son existence consistaient alors en quelques morceaux de quarz, tantôt disséminés, tantôt en veinules, suivant à peu près la Même direction que lui. 24.