Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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SUR UN SERREMENT
garnies, du côté du rocher, d'une forte toile enduite de mastic ( Ces planches en bois tendre, présentant une face garnie d'un tissu mastiqué, devaient, par la compression à laquelle elles seraient soumises, se laisser pénétrer par les aspérités du rocher, faire corps avec lui, et, par suite, fermer sur les côtés toute issue à l'eau amoncelée derrière le serrement; la face lisse faciliterait le libre accès entre les extrémités des pièces p p 193 et aux picots destinés à produire la compression dont il vient d'être parlé et dont l'intensité est pour l'opération le Meil-
leur garant du succès. Ceci fait, nous plaçâmes la première pièce p', sous laquelle nous mîmes aussi une planche en sapin garnie des deux côtés d'une toile mastiquée, puis sur cette pièce bien ajustée de niveau nous posâmes une toile mastiquée sur ses deux
faces, et se terminant en o, puis par dessus,
nous mîmes la pièce p', surmontée d'une toile, et
ainsi de suite jusqu'à la dernière p', employant toujours les plus grandes précautions tendant à écarter tous les graviers qui auraient pu se glisser entre les pièces, à les maintenir de niveau de long,
de travers et dans le même plan pour leurs extrémités, l'une d'elles appuyée contre la planche aa l'autre à 0111,02 de la planche bb, cet espace étant réservé pour le picotage. Des picots.
Nous eu distinguons de deux espèces, suivant (i) Le mastic est formé d'huile de lin rendue siccative par l'ébullition avec un dixième de son poids de litharge de chaux éteinte à l'air et passée au tamis de crin , et de chanvre haché.
DROIT.
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la nature du bois employé à les confectionner. Les premiers sont en sapin bien sec, ils ont la forme de coins ordinaires; l'épaisseur à la tête est de 0rn,009, sur une largeur de 0m,055; leur longueur excédant de très peu la largeur des
pièces. On aura soin d'en préparer à l'avance une quantité suffisante, quantité évaluée, pour le cas actuel , à plus d'un millier, "dont huit cents au moins furent mis en place, les autres s'étant brisés en cherchant à les faire pénétrer à refus. Les autres sont en chêne, et nous offrent deux variétés quant à leur forme : les premiers sont en tout semblables à ceux en sapin, trois ou quatre cents suffiront; les seconds sont plus larges, plus longs ; leurs arêtes longitudinales , largement
abattues, leur donnent une forme tranchante que je ne saurais mieux comparer qu'a celle de ces couteaux employés à couper les feuillets des livres. Destinés à pénétrer clans les coins en sapin, en s'y enfonçant dans une direction oblique
à leurs joints, ils devaient, ayant pour but de recouper Ces derniers, être minces, évidés et
tranchans sur leurs arêtes ; deux cents suffiront. Venons maintenant à l'opération du picotage;. elle a, comme nous le savons, pour but de remplir l'intervalle resté libre entre les planches de sapin appliquées contre le rocher et les pièces qui composent le serrement, puis de produire dans tous les sens un serrage tel que les eaux ne puissent trouver la moindre issue: c'est la partie importante de l'opération, celle qui réclame le plus d'attention et de soin ; le directeur, surtout s'il emploie des ouvriers peu habitués à ce genre de travail, devra la faire exécuter en entier devant lui. Les picots se disposent d'une manière particulière , représentée en plan,fig. 9. Les coins i et 2 ,