Annales des Mines (1830, série 2, volume 8)
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FORMATION ARDOISIÈRE
je citerai lesfiignes oufànges de Mont-Joie, entre cette ville et Malmédy, qui sont connues de temps immémorial. L'inclinaison des divers bancs est en général assez uniforme, et l'on peut estimer, sauf quelques anomalies partielles, qu'elle ne varie guère qu'entre 4o et 5o degrés. Cette pente n'existe pas toujours du même côté, quoique la direction soit
à peu de chose près la même; car elle ne varie que de quelques degrés entre l'est-sud-est et l'est-nord-est d'une part, ainsi qu'entre l'ouestnord-ouest et l'ouest-sud-ouest de l'autre part. }Jans la vallée de la Meuse, par exemple, depuis
Charleville jusqu'à Givet et au delà, de même que dans les vallées latérales et transversales, les couches se dirigent à peu près de l'est à l'ouest, en plongeant au sud et au sud-est. Si l'on s'avance sur Couvin, Florennes,Walcourt,etc.,
on trouve que les couches se rapprochent de l'est-sud-est, tandis qu'elles penchent au nord. On suit cette allure jusqu'à la Boer, dans le pays
de Juliers, et là on remarque que les couches dévient encore un peu en se rapprochant davantage du sud-est et en s'enfonçant presqu'au nord. Enfin, si l'on revient près de la Moselle, on voit entre Bonn et Coblentz que les schistes argileux et les grauwackes se dirigent de l'est-nord-
est à l'ouest-sud-ouest en plongeant au sud, et
si l'on se transporte ensuite sur la Saare, on observera aux environs de Saarbruck que les
couches de houille vont de l'est-nord-est à l'ouest-
sud-ouest, d'où elles plongent au nord-est : en sorte que la section transversale de toutes ces assises présenterait dans le milieu la figure d'un zy incliné.
DES ARDENNES.
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Il est bien rare que les roches qui constituent
le centre de la chaîne offrent à l'observateur quelques indices de dépouilles des deux grands règnes animés de la nature; je ne connais que fort peu d'exemples de ce fait, et ce n'est guère que dans les bancs qui avoisinent les systèmes houillers qu'on commence à apercevoir des traces bien caractérisées d'animalisation et de végétation. Les Ardennes, considérées d'après les limites que je leur ai assignées plus haut, sont généralement dues à trois formations distinctes. La première, qui occupe le centre et qui est la
plus importante, comprend un terrain ancien, ou plutôt de transition, composé de schistes argileux ardoisiers micacés et non micacés, de Grauwackes schisteuses et compactes, de quartz grenus et compactes, et parfois d'anthracites, La seconde formation renferme des calcaires bleus qui paraissent avoir été déposés postérieurement aux autres roches, avec lesquelles leurs
premiers bancs alternent sur une multitude de lieux, et qui, presque partout, s'adossent immédiatement à la chaîne, en servant d'appuis aux terrains houillers, avec lesquels ils alternent aussi
et qu'on peut regarder comme étant le dernier dépôt de l'époque.
La troisième formation, moins ancienne, et qui recouvre en partie les deux autres, se compose de plusieurs gîtes plombifères, parmi lesquels je citerai le Bleyberg, Wedrin près Namur .et un autre gîte dans les environs de , de deux grands amas calaminaires mélangés de fer hydraté et de plomb à divers états de combinaisons chimiques, de bois bitumineux ,