Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)

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TERRAIN DE CRAIE

forment le troisième étage du Cirque, ainsi que les sommités qui le surmontent, désignées sous les noms de Mont - Perdu , Cylindre , tours du Marboré, Brèche-de-Rolland,on distingue, r. un calcaire schisteux noir, semblable à un schiste argileux; 2°. un calcaire compacte noir contenant une multitude de filons spathiques; 3o un grès calcaire; 4.. un calcaire compacte blanc jaunâtre,

semblable en tout point à celui du Jura. Ces quatre espèces de roches alternent un grand nombre de fois sans aucun ordre constant; cependant le calcaire schisteux paraît former la partie inférieure de ce système de couches. On ne le voit pas en montant à la Brèche-de-Roland, sans

doute à cause du glacier, mais on le trouve à la partie inférieure de cet escarpement en descendant du côté de l'Espagne. La plaine haute, qui est au pied du Mont-Perdu, est en grande partie formée par ce calcaire schisteux, qui se délite en petits fragmens par l'action de la gelée. Ce même calcaire schisteux se retrouve à différenteshauteurs. Il est exactement semblable par ses caractères extérieurs aux marnes supérieures du lias qui existe en si grande abondance dans les Cévennes. Cette

ressemblance nous avait fait naître l'idée de ce rapprochement àM.Debilly, M. Marrot et moi, lorsque nous visitâmes ces lieux en 1826; mais la nature des fossiles ne peut s'accorder avec cette hypothèse,

Le calc,,ire compacte noir alterne un grand

,nombre de fois avec le calcaire schisteux ; ce dernier ne forme que cles couches peu épaisses, tandis que le cacaire compacte est au contraire en couches puissantes. Le calcaire est traversé de petits

filons spathiques blancs, parallèles les uns aux

DES PYRÉNÉES ESPAGNOLES.

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autres; il est en général très-bitumineux; il con-

tient une grande quantité de silex noir, disséminés tantôt sous forme de veines, tantôt sous

celle de rognons irréguliers; quelques-uns paraissent remplacer des polypiers et des alcyons. M. Ramoud a décrit plusieurs de ces polypiers, sous le nom de stellites (asterias rubeus) et d' ocellaire.

Il fait, en parlant de ces polypiers, un rappro,

nomchement intéressant entre ceux du Mont -1)erou Fossiles dans et des polypiers semblables provenant du terrain les calcaires de craie de l'Artois, rapprochement entièrement supérieurs(raccord avec l'opinion que nous émettons sur ce terrain. Outre ces polypiers, qui sont nombreux et variés, on trouve dans le calcaire noir et dans le calcaire schisteux une très - grande quantité d'autres fossiles; les plus abondans sont Des huîtres très-épaisses (austrea bi-auriculata?) leur têt, devenu légèrement fibreux, est fortement coloré. Des huîtres erétées , analogues à l' ostrea serrata. Ces fossiles sont tellement adhérens à la roche qu'il est impossible de les isoler. Des bivalves fort imparfaites; nous avons recueilli plusieurs échantillons qui se rapportent à des peignes et à des.plagiostomes. Des guphites ondulées. Je cite ces coquilles d'après M. Ramond ; j'ai recueilli quelques fossiles qui rappellent bien l'idée des gryphites , mais ils sont trop imparfaits et trop déformés pour assurer qu'ils appartiennent à ce genre. Une empreinte d' inoceramus , analogue aux empreintes qui existent en abondance dans la craie-tuffau de la Touraine. De petites téré,bratules plissées; les mêmes que celles du, grès vert ( octo-plicata T. 1832. 2