Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)
Page : Image 47
Révision de 23 févr. 2015 17:45:01, edited by Anonymes
92 CI-IIMIE. leur seulement, et décompose l'eau avec une vive lumi ère.
On peut enflammer le sodium en le plaçant par fragment sur une dissolution suffisamment mais non trop chargée de gomme arabique, ou en posant ce fragment sur un corps mauvais conducteur de la chaleur, sur du bois par exemple, en l'humectant avec très-peu d'eau. 42. Préparation de L'OUTREMER artificiel par M. Gmelin. La description du procédé n'a pas été donnée d'une manière exacte dans les Annales de Chi-
mie. Voici ce qu'il faut faire pour réussir. On précipite de la silice d'un silicate alcalin par les procédés ordinaires'; on la lave et on la dessèche, mais on ne la calcine pas. D'un autre côté, on prépare du sous sulfate d'alumine en préci-
pitant de l'alun pur par l'ammoniaque ,
on
le lave et on le sèche, et on recherche par une expérience faite sur une petite quantité combien
il contient d'eau. On dissout de la silice dans une dissolution concentrée de soude caustique et jusqu'à sur-saturation de l'alcali à chaud : on recherche combien le silicate contient de silice. A une quantité de silicate contenant 72 de silice, on ajoute 7o parties de sous-sulfate d'alumine, déduction faite de l'eau, on évapore en remuant continuellement jusqu'à ce que le tout soit ré-
duit en une masse humide on a ainsi un silicate double d'alumine et de soude. On prépare ensuite du sulfure de sodium , en mêlant ensemble une partie de carbonate de soude anhydre et deux parties de fleur de soufre et chauffant
EXTRAITS.
93
graduellement dans un creuset. Quand le sulfure est fondu, on y ajoute par petite portions le silicate double, et on le chauffe ensuite pendant une heure à creuset couvert. Après le refroidisdissement on lave la matière dans l'eau qui dissout l'excès de sulfure, et s'il est mêlé de parties
verdâtres on les enlève par le triage, ou bien on les détruit en chauffant pendant quelque temps dans un creuset découvert.
On ne connaît pas encore la nature de ce
composé. On ne sait pas si c'est un oxi-sel coloré par un sulfo-sel, ou si la couleur bleue est produite par un degré de sulfuration élevé des
radicaux électro-positifs. M. Gmelin croit qu'il se
forme un hypo-sulfate et que la présence de l'air pendant la préparation est indispensable. On ne peut pas obtenir la même couleur bleue avec la potasse.
Sur la production de
l'OUTREMER artificiel,
parM. Kuhlman. (Ann. de ch. , t. 40 , P. 439.)
En faisant réparer des fours à réverbère, servant à calciner du sulfate de soude, je remarque quelquefois que la digue en briques , qui sépare le produit du foyer , est couverte, en différentes places , d'une couche d'outremer. Il paraît qu'antérieurement à la formation de l'outremer il se produit du sulfure de sodium ; car les couches bleues sont entourées de petits cristaux brillans , d'un rouge brun foncé, de sulfure de sodium. Ce sulfure ne se produit jamais lorsqu'il y a un excès d'acide. Sur l'analyse du BORAX; par M. Gay-Lussac.
( Ann. de ch.. t. 4°, p. 393.)