Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)
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SUR LES POMPES
encore assez forte pour dépolir la surface intérieure du corps de pompe, et par suite pour augmenter le frottement et la détérioration du cuir des pistons. Les cylindres de bronze n'ont aucun de ces inconvéniens, les réparations des pistons y sont beaucoup moins fréquentes, et, en un mot, leur emploi est économique dans tous les cas, nonobstant la différence du prix de ces deux métaux. Dans les mines du pays de Cornouailles, l'eau,
contenant une certaine quantité de sulfate de
cuivre, corrode Je fer, et rend indispensable dans la plupart des cas l'emploi de cylindres de bronze.
Ceux-ci sont fréquemment employés dans les mines importantes, et, comme je l'ai déjà dit, je leur donnerais dans tous les cas la préférence sur ceux de fonte. L'action corrosive des eaux cuivreuses est assez puissante dans certaines mines du pays de Cornouailles pour mettre promptement hors de service les divers tuyaux qui composent les pompes : on a trouvé que le moyen de remé-. dier à cet inconvénient était d'augmenter le diamètre des tuyaux, et d'en préserver l'intérieur par un léger doublage en bois. Par les raisons qui ont été détaillées, la pompe élévatoire occupe la partie inférieure du puits clans la planche IV. Les deux pompes supérieures sont d'une construction différente, et l'on voit de suite que ce sont des pompes foulantes dans les-
quelles la colonne d'eau est élevée pendant la descente du piston. Cet effet est produit par le mouvement vertical alternatif d'un piston plein, cylindrique, qui agit dans un cylindre creux en traversant une boîte à étoupes. La planche IV représente deux pompes de cette espèce(plunging
EMPLOYÉES DANS LES MINES.
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lifts), placées en répétition l'une au-dessus de l'autre, et toutes les deux, au-dessus de la pompe
élévatoire située au fond du puits. Le cylindre
plein K (plunger) est lié , par la pièce D
à la tige principale C, et se meut dans le cylindre L au travers de la boîte à étoupes M. Des tuyaux
d'aspiration percés de trous plongent dans les bâches E et G, et les deux soupapes de chaque pompe sont situées dans les chapelles 0 et N. La fig. 2, planche V, offre une coupe de la même pompe sur une plus grande échelle. K est le piston plein , cylindrique (plunger) , de
fonte ou de bronze, soigneusement alésé et adapté à une tige de bois. M est la boîte à étoupes,
que l'eau ne peut traverser et au travers de laquelle le piston se meut dans le cylindre L. Ce dernier communique avec le tuyau d'aspiration I, et avec la colonne d'ascension P, par un double tuyau, Q, ou pièce en H (H piece), dans lequel se trouve la soupape inférieure N : au-des-
sus est l'autre soupape O, et devant chacune d'elles se trouve une ouverture par laquelle ou peut les changer ou les réparer. Il est facile de comprendre le jeu cette pompe : le cylindre K, en s'élevant avec la tige principale,
produit dans le cylindre L un vide que l'eau remplit en s'élevant au travers de la soupape N; dans le mouvement opposé, le cylindre K, fermant la soupape N, détermine l'ascension de l'eau dans la colonne supérieure au travers de
la soupape O. L'effet de cette pompe est le même que celui de la pompe foulante ordinaire,
mais elle présente pour les mines deux avantages essentiels : d'abord, au lieu d'un piston qu'il faut souvent enlever pour les réparations,