Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)
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284 FORME CRISTALLINE DE L'ACIDE SULFURIQUE.
Les gros cristaux, comme je l'ai annoncé, présentent tous cette même forme, mais il s'en faut de beaucoup que la terminaison y soit toujours telle que dans le cristal que j'ai étudié et que représente lafigure 6. Le plus souvent, au contraire, une des faces a pris assez de développement sur
les autres, pour qu'au lieu d'un trapèze elle montre un pentagone. Quant aux petits cristaux, je n'ai pu prendre aucun de leurs angles et je ne puis dire par conséquent comment ils dérivent des autres; seulement, j'y ai remarqué fréquemment des angles trièdres obtus qui, à , paraissaient équiangles et auraient pu donner l'idée de rhomboèdres; mais il est probable que c'est une suite de la presqu'égalité des angles dièdres qui composent les angles solides obtus, tels que Q et R. Conclusion. La forme cristalline de l'acide sulfurique hydraté (à 66° r' Baumé) peut être rap-
portée à un prisme rhomboïdal droit, dont les angles sont de Io° et de 8o degrés.
Sa forme la plus habituelle est celle d'un
prisme hexagonal symétrique, terminé par un pointement à quatre faces, et lequel dérive du prisme fondamental, au moyen d'une troncature tangente sur les arêtes latérales aiguës, les faces du pointement correspondant aux faces latérales de ce dernier et faisant avec elles des angles de i36° 31', tandis que leur inclinaison sur 'la base est de 126° 18'.
Yee9.9».
285
RÉUNION DU
PYROXÈNE ET DE L'AMPHIBOLE EN UNE SEULE ESPÈCE MINÉRALE; Par M. GUSTAVE ROSE.
( Traduit des Annales de Poggendolf, ,
1831 ; _par
M. de Hennezel ,. aspirant-ingénieur des Mines.)
Le pyroxène et l'amphibole présentent, malgré leurs différences, des points de ressemblance si parfaits, que pour plusieurs de leurs caractères ces minéraux ont été souvent assimilés l'un à l'autre ; cependant on n'avait pas trouvé dans les
rapprochemens reconnus des motifs suffisans pour n'en former qu'une seule espèce. L'abondance de ces deux minéraux dans les roches qui constituent l'écorce superficielle du globe, et le rôle important qu'ils jouent non-seulement dans la minéralogie , mais aussi dans l'histoire de la formation de la terre, m'ont fait penser qu'il ne serait peut-être pas sans intérêt d'établir de nouveaux rapprochemens entre eux, et de mieux apprécier ceux qui étaient déjà connus. Lorsque l'on compare les formes cristallines que le pyroxène et l'amphibole affectent communément dans les basaltes, les laves et les autres roches volcaniques, on les trouve, au premier abord, si différentes qu'on serait peu disposé à les faire dériver d'une seule et même forme pri-