Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)

RÉUNION DU PYROXÈNE 3°4 dans les cristaux de Muldakajewsk, il se forma d'abord du pyroxène; mais, après la formation de ces noyaux, la température du griinstein se trouva encore assez élevée pour que la matière fusible de l'enveloppe prît la structure de l'amphibole (I). Le pyroxène, le diallage et llyperstène (brouzite) présentent une différence semblable dans leur composition chimique. Cette composition peut, d'après les analyses de mon frère, de Kohler et de Klaproth, s'exprimer par la même formule pour les trois substances. Toutes trois contiennent de la silice combinée avec les mêmes bases, et le rapport de foxigène de l'acide à celui des bases est de t à a; mais dans le pyroxène la chaux prédomine sur la magnésie; dans le diallage, la magnésie domine sur la chaux; et, dans l'hyperstène et le bronzite, la proportion de magnésie est encore plus forte. Cette différence peut avoir contribué à ce que tel clivage fût plus par-

fait dans le pyroxène et tel autre plus parfait

dans l'hyperstène. Si de nouvelles observations viennent aplanir les difficultés qui s'opposent encore à la réuniou de l'amphibole et du pyroxène en une seule espèce ( et ces difficultés me paraissent faciles à écarter), nous aurons une grande espèce miné-

rale dans laquelle l'amphibole, le pyroxène,

l'hyperstène, le diallage et les cristaux des monts Ourals formeront des subdivisions d'un ordre plus élevé que des variétés. L'amphibole sera caractérisé par des clivages et des faces parallèles à (i) Une différence analogue de fusibilité se retrouve peut-être dans tous les cas où l'amphibole et le pyroxène sont associés ensemble dans les trachytes.

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ET DE L'AMPMBOLE.

celles d'un prisme de 124° ; le pyroxène, par des clivages et des faces parallèles à celles d'un prisme de 87° ; l'hyperstène, par deux clivages parallèles aux faces du même prisme, et par un troisième parallèle à la troncature de l'arête aiguë, et beaucoup plus parfait que les deux pre-

le diallage , par la grande netteté de ceux-ci qui sont encore plus faciles que pour miers ;

l'hyperstène; enfin, les cristaux des monts Ou-

raIs, par les clivages de l'amphibole avec la forme

extérieure du pyroxène. Il serait peut-être utile de désigner ces cristaux par un nom particulier, je proposerais celui d' ouralite , du nom de la localité où ils se trouvent si bien caractérisés. En résumé, les principaux motifs qui portent à admettre que l'amphibole et le pyroxène ne forment qu'une espèce minérale, sont les suivans

10. Les angles des deux substances se ramé-

nenttrès-bien lesuns aux autres par une loi simple. 2°. Les compositions chimiques sont peu différentes.

3°. Les densités forment -deux séries dont le maximum est le même; le minimum de l'amphibole est inférieur à celui du pyroxène. 40. Dans les grünsteins des monts Ourals, on

trouve des cristaux qui présentent les clivages de l'amphibole et la forme extérieure du pyroxène. 5°. L'amphibole et le pyroxène se rencontrent groupés régulièrement ensemble : lés axes des

cristaux sont parallèles, et l'arête obtuse du premier répond à l'arête aiguë du second. Une

telle disposition s'observe , non-seulement pour des cristaux intérieurs les uns aux autres, comme ceux des grünsteins des monts Ourals, mais aussi

Tome I., 1832.

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Conclusions