Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)
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L'acide sulfurique anhydre se mêle difficile-. nient avec l'acide hvponitrique; aucune réaction n'a lieu ; mais si l'on ajoute de l'eau au mélange la température s'élève beaucoup, des cristaux se forment, et il se volatilise beaucoup d'acide hyponitrique. Pour avoir la combinaison cristalline bien
pure, il faut la laver à plusieurs reprises avec de l'acide hyponitrique , et chasser l'excès de celui-ci par un .courant d'air desséché et opérant à la température de o à 300. Cette combinaison
est blanche, elle attire fortement l'humidité de l'air, et dégage aussitôt des vapeurs rutilantes en se transformant en un liquide oléagineux qui renferme de l'acide sulfurique, (le l'acide nitrique et de l'acide hyponitrique; exposée dans un tube effilé à l'action de la chaleur, elle commence à donner à 500 du deutoxide d'azote et des vapeurs
rouges, qui augmentent et se dégagent abondamment à mesure que la température s'élève : à ioo° la matière se ramollit, devient pâteuse; à i3o° elle est entièrement liquide et dégage beaucoup de vapeurs rouges; à 200e le liquide bout et donne un peu d'acide nitrique; à 280° il est transparent, jaune rouge, et dégage beaucoup plus d'acide nitrique; enfin, au point d'ébullition du mercure, il se distille et il est sans couleur.
Le procédé d'analyse qu'a suivi le docteur W. Henry n'est susceptible de donner aucun bon résultat : celui qui m'a paru le meilleur consiste à peser les cristaux au fond d'un tube hou-. ché, à les couvrir d'une couche de dix fois au moins leur poids de deutoxide de baryum, et à verser de l'eau par-dessus : ce liquide pénètre
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EXTRAITS.
rapidement l'oxide, et à mesure qu'il arrive au contact des cristaux , ceux-ci se décomposent sans qu'il se dégage aucun gaz, et il se forme
du sulfate et du nitrate de baryte, que l'on
dose, etc. Pour doser l'eau , j'ai mêlé des cristaux avec de la magnésie, j'ai chauffé ce mélange jusqu'au rouge dans un tube, et j'ai fait passer les vapeurs d'eau et d'acide hyponitrique qui se sont dégagées, sur du cuivre chauffé au rouge, etc. , et enfin , pour que toutes les vapeurs d'eau soient entraînées, j'ai dirigé un courant de gaz oxigène à travers le mélange des cristaux et de magnésie. Le résultat de mes expériences, rectifié par le calcul , a donné pour la composition des cristaux 5 at. 0,6408 Acide sulfurique . S. 2 at. 0,2442 Acide nitreux . N. Eau
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est probable que les cristaux qui ont été analysés par le docteur Henry étaient mélangés Il.
d'eau et d'acide sulfurique.
Il résulte de ce qui vient d'être exposé, que la théorie de la formation de l'acide sulfurique n'était pas encore bien connue, et que dans
cette formation l'acide sulfureux décompose compiétement une portion de l'acide hyponitrique, en dégage de l'azote, et que, transformé en acide sulfurique, il se réunit à l'acide nitreux et à une portion d'eau pour former le composé cristallin. Quand celui-ci a été décomposé par un excès d'eau,
l'acide sulfurique se dissout, et il se dégage du deutoxide d'azote et de l'acide hyponitrique.