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Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)

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tat donne pour poids de l'atome de l'acide ulmique 3945,44, sa formule étant C30 H3° 0". D'après l'analyse que M. Berzelius a faite du gallate de plomb, l'acide gallique a absolument le même composition numérique que l'acide m'igue ; mais, d'après sa puissance de saturation on trouve que le poids de son atome est moindre dans le rapport de r à 5.

Les ulmates terreux et surtout l'ulmate de

chaux ne semblent pas être tout-à-fait insolubles, ce fait peut rendre aisément compte de la fertilisation des tourbières par la chaux.

35. Sur roxide AZTiLMIQUE; par M. Polydore Bonllay. (Thèse 183o.) il existe une substance azotée très-analogue à l'acide ulmique par ses propriétés physiques et chimiques, et à laquelle plus d'une réaction peut donner naissance. Se l'appelle acide azu/mique; on l'a long-temps considérée comme du charbon azoté; mais l'étude que j'en ai faite m'a prouvé qu'elle contient de l'hydrogène, qu'elle est ana-

logue à l'acide hydrocyanique et qu'elle n'en diffère que par la proportion de ses élémens. Elle se forme principalement par la décomposition spontanée de l'acide hydrocyanique en dissolution dans l'eau. Elle se produit encore lors-

que l'on distille du cyanure de mercure pour préparer le cyanogène, quand on fait agir l'un sur l'autre le gaz ammoniacal et le cyanogène, quand on traite le cyanogène liquide par les alcalis, etc. L'acide (*nit-nique, formé dans l'acide hydrocyanique se présente ordinairement sous forme

357.

EXTRAITS.

CHIMIE.

d'une masse noire, spongieuse, dont le reflet soyeux et comme velouté est dû sans doute aux cristaux d'hydrocyanate d'ammoniaque qu'il renferme. Lorsqu'on le brise, il se divise en feuillets dont la couleur vue par transparence est le brun

rougeâtre. On le purifie, soit en le lavant dans l'eau, soit en le chauffant au. bain-marie: Après qu'il a subi l'une ou l'autre de ces opérations, il

est insoluble dans l'éau et dans l'alcoo. Il

se

dissout dans l'acide nitrique concentré à froid, et donne une liqueur d'une belle nuance aurore qui est troublée par l'eau. Mais il est beaucoup plus soluble dans les bases alcalines et dans l'ammoniaque; les dissolutions ont une couleur foncée

analogue à celle de rulmate de potasse, mais plus rouge; les acides y forment des précipités d'un brun rouge très-léger. Les sels métalliques y produisent des précipités bruns et les déco-

lorent complétement. Par la chaleur, l'acide. azulmique se décompose en hydrocyanate d'ammoniaque qui se sublime, et si l'on élève davan-

tage la température on obtient un gaz combustible bruiant en bleu qui parait être du cyanogène : le résidu est du 'charbon. Quand on analyse l'acide azulmique par roxide

de cuivre, on obtient toujours 2 volumes d'azote pour 5 volumes d'acide carbonique. D'après cela, et en supposant que l'acide hydrocyanique en se décomposant se change en hydrocyanate d'ammoniaque et en acide azulmique, on se rend compte

des phénomènes par la formule très-simple 6 (H C2 Az) HC2 Az + H' Az 4- H2 C L'acide azulmiqueserait par conséquent formé de: Azote

Carbone Hydrogène

0.4764 0.5067 0.0169

2 vol. 5