Annales des Mines (1832, série 3, volume 1)
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dose de carbonate alcalin en précipite un sel basique composé d'un atome de sulfate tri-ferrique, et de deux atomes d'hydrate à trois atomes d'eau;
enfin un excès de carbonate alcalin change ce sous-sel en hydrate.
51. Note sur le BLEU DE PllussE; par M. Robi-
quet. (Ann. de Ch.,. t. 44, p. 279.) On distingue deux sortes de bleu de Prusse : l'un insoluble, que l'on obtient en précipitant une solution neutre de peroxide de fer par le prussiate triple de potasse, et que M. Berzelius regarde comme un hydrocyanate neutre; l'autre soluble dans l'eau et dans l'alcool, qui se prépare en précipitant un sel neutre de protoxide de ter par le prussiate triple de potasse, et laissant bleuir le précipité blanc par son exposition à l'air. M. Berzelius le considère comme un hydrocya nate avec excès de base; mais sa nature nie paraît encore fort douteuse. On sait que le prussiate blanc contient de là potasse; c'est une combinaison analogue au prussiate de potasse, dans laquelle
le fer se trouve en plus grande proportion : à
mesure qu'il se colore en bleu la potasse l'abandonne, mais non pas seule ; elle entraîne avec elle le cyanogène et le fer qui lui sont nécessaires pour se constituer à l'état de prussiate , peut-être, dans d'autres proportions que celles que nous connaissons. Il est très-probable que cette combinaison existe toute formée dans le précipité blanc, et qu'elle ne se sépare complètement qu'après un très-long-temps, et lorsque tout le fer qui doit faire fonction de base est passé au maximum d'oxidation. Le bleu de Prusse du com-
EXTRAITS.
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merce est toujours préparé de cette manière, et il est impossible de l'obtenir avec une nuance aussi belle en employant les sels de peroxide de fer; il retient toujours une quantité assez considérable de potasse, aussi est-il peu propre, à cause de cela, à servir à la préparation du cyanure de mercure; mais ce qu'il y a surtout de remarquable , c'est qu'il est tout-à-fait insoluble dans l'eau, et que celui que l'on prépare en petit par les procédés ordinaires s'y dissout en totalité. Voulant rechercher la cause de ce phénomène, j mêlé ensemble du sulfate neutre de protoxide de fer et du prussiate triple de potasse; j'ai laissé ces dépôts bleuir à l'air et je les ai soumis au lavage, et j'ai reconnu que la solubilité du bleu ne s'obtient que sous l'influence du cyanure alcalin; il ne se dissout dans l'eau que lorsqu'on emploie plus de 12 p. de prussiate triple de potasse pour io p. de sulfate de fer ; dans le cas contraire il est tout-à-fait insoluble, comme le bleu du commerce.
Les précipités blancs n'ont pas tous la même composition, et sont probablement des composés en proportions variables de cyanure de fer et de
cyanure de potassium ; car ayant mêlé à 12 p. de prussiate triple de potasse, dans une expérience, 9 p. de proto-sulfate de fer , dans une autre Io p. , et dans une troisième i i p., les trois liqueurs se sont trouvées ne rien contenir; niais à mesure que le précipité bleuissait, la première précipitait par les solutions de fer, la deuxième
ne se troublait ni par ces solutions ni par le prussiate triple, et la troisième précipitait par
la solution de prussiate.