Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)

26 Effet de la longueur sur

la dépense.

PAR DES AJUTAGES CONIQUES.

ÉCOULEMENT DE L'EAU

Dans ces expériences, la dépense a été en somme

plus forte que par les ajutages de même conver-

gence, mais de omo4 de long, dans le rapport de i à 1,0083. On peut en inférer qu'en adoptant la longueur de omo4, nous avions dépassé celle qui donne la plus grande dépense. M. Castel, en voulant voir si, par de nouvelles diminutions, on aurait encore des résultats plus avantageux, a fait faire deux autres ajutages, l'un de om3o de long, et l'autre de omo25 le premier, sous un angle de 15° 5o' de convergence, lui a donné moyennement 0,939 (pour omo35 de longueur, on avait eu 0,947 ) , et le second, avec un angle de 180 3o', 0,9301. Il ne paraît pas que ces diminutions de

aient eu un effet avantageux. S'il en était de même des ajutages d'un plus fort diamètre, ce qui me parait

longueur, et surtout la dernière

,

assez vraisemblable, on pourrait en conclure que la longueur donnant la plus grande dépense est

à peu près double du diamètre de sortie, mais qu'il ne faut pas descendre au-dessous.On ne pourrait non plus s'élever notablement au-dessus sans

éprouver une diminution due à la résistance des parois de l'ajutage: les expériences projetées avec

une longueur de om o , nous apprendront ce qu'il en est à cet égard. Remarquons qu'il ne s'agit ici que des ajutages réellement conicines et converg.ens , à côtés recti-

lignes, c'est-à-dire engendrés par la révolution d'une droite autour de l'axe de l'ajutage, et plus ou moins inclinée à cet axe, mais nullement de la recherche de l'ajutage de la plus grande dépense. Celui-ci serait un ajutage divergent avec un angle de divergence de 5° à 6°. Parmi les ajutages convergens, celui de plus grande dépense

aurait exactement la forme de la veine contractée sa surface latérale serait produite par la révolution d'une ligne courbe, que Michelotti regarde comme

une cycloïde d'une espèce particulière, dont le premier élément, celui qui touche la paroi intérieure du vase et qui en est comme le prolongenient, serait perpendiculaire à l'axe de l'ajutage, et dont le dernier lui serait parallèle. Michelotti

lé fils, avec un ajutage cycloïdal de omo81 de dia-

mètre à la sortie, omo59 de long, et sous une charge de 8m19, a obtenu 0,984 pour coefficient de la dépense : il aurait vraisemblablement at-

teint i, c'est-à-dire qu'il aurait fait disparaître tous les effets de la contraction, et rendu la dépense réelle égale à la dépense théorique, si les parois de l'ajutage se fussent plus exactement pliées à la courbure de la surface fluide, et si leur résistance, ainsi que celle de l'air, n'eût opposé un léger obstacle au mouvement. Résumant ce qui concerne la dépense, nous

dirons : que dans les ajutages coniques dont la longueur n'excède que d'une très-petite quantité le double de l'orifice de sortie, la dépense va graduellement en augmentant, à mesure que l'angle de convergence des côtés de l'ajutage augmente, mais jusqu'à l'angle de 12°à 13° seulement. Ensuite, elle va en diminuant , d'abord faiblement , conformément à la loi que suivent toutes les variables, aux environs du maximum mais au delà de 200, la diminution est mieux pro-

noncée, elle devient de plus en plus rapide , et

elle finirait par n'être plus que celle qu'on obtient par les orifices en mince paroi.