Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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DE MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
ANALYSES
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s'approche de celle du café brûlé. Elle fait gelée-. avec l'acide muriatique concentré et bouillant ; mais cet acide ne dissout que la moitié du chrôme que contient le minéral , tout au plus, et laisse le reste mêlé avec la silice. Pour en faire l'analyse,
on l'a fondue au creuset d'argent, avec 2 par-. ties de nitre et 2 parties de potasse caustique on a eu : Oxide de chrême Peroxide de fer Magnésie .
Silice
Eau
0,340 0,072 0,072 0,272 0,232
Protoxide de fer Magnésie. Silice.
Eau
0,988
On ne saurait se prononcer avec certitude sur l'état de combinaison dans lequel ces élémens se trouvent entr'eux. Si l'on suppose qu'ils forment un seul composé homogène, les données de l'analy-
15 Aq. dissolve Mais si l'on considère que bien qu'il se du chrôme dans l'acide muriatique ce métal ne s'y
se se conduisent à la formule (FM2 Ch') S1°
dissout cependant pas à beaucoup près en totalité, et qu'en admettant qu'il soit à l'état d'hydrate Ch Aq , et que le minéral soit mélangé d'une petite quantité dé quartz , les autres élé-. mens forment entr'eux la combinaison très-simqui est analogue à une ple ( FM2 ) S° écume de mer ; on préférera peut-être cette der-. niere supposition. L'espèce pure (F M2) S9 + 6 Aq serait théorique-. ment composée de
o,5 17
0,198 1,000
et l'hydrate de chrôme Ch Aq serait composé de Oxide de chrême Eau
Oxii-,,,ène 0,100
0,022 0,028 0,140 0,205
0031 0,154
0,7484 0,2516 1,0000
Dans l'échantillon analysé, l'hydrate de chrême contient la même quantité d'eau que l'hydrosilica te terreux.
20. FER TITANE de Baltimore, en Maryland (Amérique septentrionale ). Ce minerai se rencontre en bancs très-considérables dans un terrain de gneiss. On a essayé de le traiter dans des hauts-fourneaux, mais il paraît que l'on n'a pas réussi à le fondre. Il est tantôt en masses pures, et tantôt intimement mêlé avec les élémens du gneiss. Le minerai pur est compacte, à cassure inégale, luisante, et il jouit de la propriété magnéti-polaire. Sa pesanteur spécifique est de 4,9. Sa poussière est grise ; niais très-souvent elle a une teinte rouge prononcée, qu'elle doit à un mélange visible de peroxide de fer. Le minerai mélangé prend souvent la texture schisteuse: la roche qui lui sert de gangue est nuancée de rouge et de vert pâle. Le minerai de Baltimore est complétement
attaquable par l'eau régale, mais lentement et difficilement. Il se dissout, au contraire, assez