Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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ANALYSES
tion de ce métal, qui se trouve à l'état de chlorure, état dans lequel il est dissous avec une grande
facilité par l'ammoniaque. En opérant de cette manière, j'ai reconnu que les deux tiers de l'argent que contiennent le minerai brut (1) et le minerai enrichi (2) y sont combinés avec du chlore,
et,que le reste est libre de toute combinaison. On ne peut pas porter la richesse du minerai à plus de o,o1 de fin. Lorsqu'on essaie de prolon-
ger le lavage, même en petit, on trouve que
les bourbes entraînées par l'eau contiennent beaucoup d'argent. Si l'on continue de laver jusqu'à
ce que les dernières traces de l'hydrate de fer
disparaissent, le résidu est très-peu considérable, et la galène se concentre dans ce résidu, tandis
que la blende et le chlorure d'argent sont emportés par le courant d'eau. On pourrait, si on le jugeait utile, extraire la presque totalité des matières plombeuses du minerai par ce moyen. J'ai essayé de séparer l'argent du minerai enrichi (2) en le chauffant avec de l'acide sulfurique,
mais la totalité ne s'est pas dissoute. 20g imbibés d'acide sulfurique concentré ont été chauffés graduellement dans un creuset de terre jusqu'à la chaleur rouge sombre, puis ou a délayé la matière dans beaucoup d'eau et filtré. La dissolution a donné avec l'acide muriatique or, 5 de chlorure d'argent, équivalent à og,i 22 d'argent. Le résidu
ayant été fondu avec aoog de litharge et 15g de flux noir, il en est résulté log de plomb qui, par coupellation, ont laissé og,o6 d'argent. Comme les aog de minerai en contenaient 0g,20 , on voit que l'acide sulfurique n'en n'a dissout qu'environ les deux tiers. On sait effectivement que cet acide ne décompose le chlorure que très-difficilement.
DE MINÉRAUX MÉTALLIQUES.
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Le résidu du lavage fait en grand (3) se compose de grains blanchâtres de phosphate de plomb,
d'autres grains gris-bronze qui sont de la blende, de lamelles de galène et de très-petites particules brillantes d'argent natif. Par la porphyrisation donne une poussière grise qui tache le mortier en gris métallique. Il ne contient pas la plus petite trace de chlorure d'argent. La plus grande partie de ce métal y est à l'état natif, mais il y en a une certaine quantité en combinaison dans la galène.
Quand on traite la matière par l'acide nitrique faible, il se dégage une quantité sensible de gaz nitreux, et l'on trouve clans le résidu, qui pèse environ o>34 o,0055 de chlorure d'argent; mais ce chlorure provient évidemment de la réaction du nitrate d'argent sur le chlorure de plomb contenu dans le phosphate. Fondu avec 2 p. de flux noir, le résidu de lavage (3) devient liquide comme de l'eau et produit 0,685 à 0,715 de plomb, bien ductile, et une scorie couleur de tartre qui retient un peu d'argent; quand on le fond avec 10 p. de litharge il produit
10,3 de plomb; avec 2 p. il en produit o,48, et avec i p. seulement 0,22; mais la totalité de l'argent est entraînée par le plomb, même dans ce dernier cas. Chauffé avec 0,2 à o,3 de petits morceaux de
fil de fer, il entre aisément en fusion et donne une scorie cristalline bronzée et o,56 de plomb qui laissent o,°34 d'argent par coupellation, d'où il suit qu'il ne reste qu'une petite quantité de ce métal dans la scorie. J'ai essayé si en ajoutant une certaine quantité de chaux à ce minerai, pour décomposer le phosphate de plomb, on pourrait le fondre et en ex-