Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)

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FUSION DES MINERAIS DE FER

AVEC L'ANTHRACITE.

Analyse des poussières rejetées par le gueulard. Perte au feu 0,120 Argile 0,168 Peroxide de fer o,456 Chaux. Magnésie.

0,142 0,040 0,074

Anthracite et coke

1,000 DEUXIÈME PARTIE.

Premier fondage à Fizille, sous la direction de M. Lebrun. Quelques jours avant la mise à feu du haut.

fourneau de Vizille, il s'éleva une discussion entre plusieurs membres du comité et moi. On voulait commencer immédiatement les expériences avec l'anthracite pur, dans la conviction qu'il n'y aurait pas de difficultés à combattre. Effrayé moi-même par quelques essais préliminaires sur les anthracites, je voulais procéder du connu à l'in-

connu et commencer la fonte avec du coke pur, en introduisant successivement l'anthracite par dixième. Mon avis prévalut et la mise à feu eut

lieu le 13 avril 1827, avec le coke cle Rive-de-Gier. Les essais furent très-sa tisfaisans. On fit varier le

nombre des tuyères, le diamètre des buses, la

pression du vent et les variétés des minerais. Les fontes furent toujours belles, imitant les gueuses anglaises destinées au moulage. Il ne survint pas le moindre dérangement pendant toute la durée de ces essais.

On remplaça du poids du coke par le même poids d'anthracite. La fusion s'opéra bien et les fontes devinrent encore plus belles. M. Lebrun

crut devoir attribuer ce changement à l'anthracite; quant à moi je ne pus partager son opinion et je demeurai convaincu qu'il avait été produit par la température du fourneau qui était plus élevée. Les suites justifièrent mes prévisions. Déjà

d'anthracite, il y eut un léger ralentissement dans la descente des charges. de coke et 2.. d'anthracite donnèrent des résultats semblables, avec cette différence que les charges descendaient encore un peu moins vite, le nombre des tuyères et la pression de l'air resnous ne faisions que tant constans; mais aux ce que les Anglais avaient fait avant nous. d'anthracite, il y eut enAvec 7-;-; de coke et dans la descente des charcore un ralentissement ges. La nature des fontes ne fut point altérée, non plus que celle des laitiers qui présentaient toujours les mêmes caractères physiques et la même composition chimique. Ils étaient parfaitement dépouillés de fer et je n'ai jamais trouvé avec

qu'une trace de ce métal dans les laitiers qui provenaient d'un bon travail. de coke et d'anthracite donnèrent encore un ralentissement dans la descente des charges. Comme l'anthracite se délitait dans le fourneau, la circulation de l'air y devenait plus difficile et dans quelques circonstances le tirage présentait des difficultés. Alors l'air s'échappait sur lé devant du fourneau par l'ouverture de la tympe, entraînant quelquefois avec lui des masses de laitiers fondus sous forme de gerbes incandescentes. On ne pouvait éviter ces projections de laitier qu'eu chargeant le devant de la tympe avec de grosses masses de laitiers froids, ou avec des pièces de fonte. La descente plus lente des charges dans le four-