Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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DÉS PYRÉNÉES.
CALCAIRES AMYGDALINS
couches très-riches en fossiles. Un assez grand nombre de carrières ouvertes pour l'exploitation des marbres rend cette recherche plus facile. Dans toutes ces carrières (Pi. Ii, fig. 3.) le calcaire est plus ou moins mélangé de schiste argileux, et les couches pures y sont rares : le marbre que l'on y exploite varie selon le plus ou moins d'abondance de Quatre espesla partie schisteuse. Les marbriers distinguent quade marbre. tre qualités principales. Le marbre le plus abondant est désigné sous le nom de marbre gris ; il est composé de calcaire dont la partie cristalline, d'un gris foncé, présente des parties presque entièrement noires, qui se fondent dans la masse par des dégradations insensibles : ce marbre contient des encrines.; elles sont -surtout abondantes dans les parties schisteuses qui avoisinent la couche exploitée, et que les ouvriers désignent parle nom de croûtes. Ces encrines sont en général petites, rondes, portant un trou au centre ; quelquefois elles sont assez grandes, elles sont alors irré-
gulières. On trouve missi dans ce ,marbre des polypiers abondans , quelques nautiles très-imparfaitement marqués, et des orthocères de dimensions très-variables. Les plus communes, quoi-
que encore très-rares, -ont de 4 à 5 pouces de longueur. vu une table polie qui renfermait
une orthocère de 6à 8 pouces de long; son grand diamètre en avait -à peu près 4. La seconde variété de marbre, connue sous le nom de marbre cottlear de.chairs.ie'st compacte et d'un ptuié. rosé, avec 'des. parties : Un :peu plus rouges. Elle enntient des pOlypiers branchus remplacés par du calcaire cristallin,. La disposition de
ce calcaire, et les nombreux polypiers qui. lotment une partie notable de sa masse, lui donnent
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beaucoup d'analogie avec le calcaire dePlymouth, dans le Devonshire, calcaire qui appartient, ainsi que celui qui nous occupe, à la partie inférieure
du terrain de transition. Le marbre couleur de chair est très-employé à Paris; il y est connu
sous le nom de marbre du Languedoc. La troisième espèce de marbre diffère peu de la précédente, seulement elle présente des parties fortement colorées en rouge, qui communiquent au marbre un aspect particulier. Les marbriers la désignent sous le nom de marbre cervelas. Cette variété est la moins recherchée, cependant il y a peu de monumens à Paris dans lesquels, ce marbre n'ait été employé. La quatrième variété, connue sous le nom de
marbre griotte, est composée d'amandes ou de
noyatrk de calcaire compacte rouge, entrelacés de schiste argileux rougeâtre ou verdâtre. Les }nodu-
les ne présentent ordinairement que des taches arrondies indistinctes, mais souvent aussi on y découvre des traces certaines d'organisation qui montrent que toutes ces taches sans exception sont dues à la présence dé nautiles de même espèce et de même grandeur que ceux que nous avons signalés dans le marbre Campan au commencement de cette notice. A l'inspection de
est impossible de ne pas être frappé de l'identité que nous avons annoncée entre le terrain de transition de la montagne Noire et celui des Pyrénées. Quelquefois les corps organisés sont entièrement à l'état spathique, et se détachent alors en blanc sur le marbre. Outre ces nautiles qui donnent au calcaire la disposition amygdaline , celui-ci contient encore quelques encrines et .des orthocères. Le marbre ces fossiles, il
Marbre.
avec nautiles.