Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
Page : Image 106
Révision de 18 janv. 2015 22:30:32, edited by Anonymes
208
209
NOUVELLES MINÉRALOGIQUES.
RECI-IERCIIE
Extrait d'une lettre écrite de Freyb erg en Saxe ( novembre 1832. )
Les mines de Beschertglück et de Ilimmelfiirst, qui ont été, pendant long-temps, les exploitations les plus importantes de la Saxe, sont aujourd'hui tout-à-fait déchues de leur ancienne richesse ; mais aussi de nouvelles mines sont devenues florissantes. L'exécution d'un grand projet de galeries d'écoulement dépend, en ce moment, de la décision que prendront les États du pays, dans leur session actuelle. On a reconnu, depuis peu, à une lieue de Freyberg, un gisement d'alluvion de Iliade ou titane oxidé, si abondant, qu'on se dis-
pose à l'exploiter par lavage (Seifinoverck). On fait des essais pour parvenir à employer ce titane dans la teinture des étoffes de coton.
On trouve maintenant, près de Schwarzemberg, de très-bel émeri ( Corindon), dont la qualité est aussi bonne que celle de l'émeri de Naxos, et qui donne lieu, en ce moment, à une exploitation considérable.
Note sur l'émeri de Saxe. L'émeri d'Ochsenkopf et de Morgeideithe, près Schwarzemberg, se présente en grains ou petits rognons bleuâtres, plus ou moins agglomérés ou disséminés, avec de la blende et d'autres minéraux dans une roche jaunâtre talqueuse ( verhcertetertalk), ou jadienne
(Beilstein), qui constitue un banc (Luger) dans un terrain de micaschiste passant au schiste. Très-anciennement , cette roche était employée dans le pays à la réparation des routes ; en1714 ; on a reconnu le parti avantageux qu'on pouvait en retirer pour le sciage et le polissage des pierres dures, et depuis lois, à différentes époques, plusieurs exploitations ont été ouvertes,au compte
de l'état ou par concessions; sur le gite d'émeri. Une autre exploitation , ayant aussi un véritable corindon-émeri, pour objet, était en activité vers 175o, dans la vallée de la petite Bucka , à une lieue au sud-ouest des précédentes , et peut-être sur la prolongation du nem gite. On a en outre exploité , en Saxe , à diverses reprises , sous le nom 'd'émeri des roches de grenat, à Groswaltersdorf et ailleurs. Voyez l'ouvrage de M. Freiesleben , intitulé Magazin jrii die orymographie von Sachs.,, 1', partie, ( Freyherg 1828), pages 68 et suiv., et aussi pages 50-52.
,
Bu. PARIS.IMPRIMERIE ET FONDERIE DE FAIN , RUE RACINE, N.- 4,
nIes 50 1:05105
.00e
A
Du Carbone et du Silicium da, variétés de fonte et d'a par M. P. BERTHIER. -
,erP-,0P
On a manqué pendant long-temps moyens pour doser le carbone que renferment les fontes et les aciers ; mais aujourd'hui on en possède plusieurs qui donnent des résultats de la plus parfaite exactitude. La découverte de ces moyens a eu de l'importance, parce que
cation qu'on en a faite a rectifié beaucoup d'idées fausses que l'on avait conçues relativement à la nature des fontes et aux causes qui font varier leurs qualités. Je vais indiquer succinctement ces différens moyens, et je ferai connaître avec détail ceux qui me paraissent être de l'emploi le plus commode.
1°. Lorsque l'on traite la fonte par l'acide
nitrique affaibli ou par l'eau régale, tout le fer se dissout ainsi que le manganèse et la plus grande partie du silicium; le résidu est un mélange de graphite, de silice et de fragmens de laitier; mais le graphite ne représente pas la totalité du carbone contenu dans la fonte, parce qu'une partie de ce carbone est convertie par l'action des acides en une substance brune analogue aux matières extractives ou à Fulmine et qui se dissout dans les acides et dans les alcalis. Quand on suit ce procédé d'analyse on ne peut doser le carbone que par différence : pour cela on grille le résidu insoluble jusqu'à ce que tout le Tome III, 1833. 4
Acide
nitrique.