Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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des
ouCuisson les.
LA FONDERIE DE CANONS
retire par fragmens. On chasse les trousseaux à coups de masse, et l'on détruit les modèles en terre. Les mortiers se coulent à noyau la volée en bas. Le corps de la pièce fait suite l. la massevide' lotte dans la même chappe. Le noyau se construit par les procédés qu'on vient de décrire. On remplit la place du trousseau de sable étamé. La chappe de la pièce est descendue verticale-. ment dans la fosse; on l'établit sur une tour en briques sèches. On allume au centre un 'feu de charbon, qu'on entretient avec de longues perches
de bois blanc. La flamme sort par le haut du moule et par les tourillons. On finit par clore tous les orifices, et par donner un coup de feu. L'intérieur du moule est d'un rouge blanc , l'extérieur d'un rouge sombre. La cuisson dure 5 à 6 heures, le refroidissement 24 heures. La chemise de la masselotte subit hors de la
fosse la .même préparation. Le moule de la culasse, et le noyau des mortiers sont cuits au charbon de
bois dans une petite tour en briques. Chaque
Enterrage des moulés.
tronçon est cendré avec un écouvillon, puis flambé avec un bouchon de paille. A chaque bout on entaille au ciseau une. rainures ou une languette circulaire qui forme l'assemblage en tabatière de deux tronçons successifs; on en fait autant aux ouvertures des tourillons. Le moule de la culasse, qui doit supporter. une énorme pression hydrostatique, est ensuite emboîté dans un panier de bronze; on. le scelle ensuite avec du plâtre; on en fait autant du noyau des mortiers. On commence par asseoir le panier de culasse dans un trou au fond de la fosse; ensuite on desçenti bien:verticalement le moule du corps de la
DE TOULOUSE.
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pièce, et l'on ferme les tourillons avec des pains de terre cuite. On remplit la fosse de couches de terre de 8 à io pouces d'épaisseur, bien étamées 'avec des masses échauffées. Quand la terre s'élève jusqu'aux tourillons, on pose le moule de la masselotte. On attache les tronçons entre eux par les crochets des armatures; et comme il est impos-
sible que les assemblages en tabatière joignent hermétiquement, on a garni leur contour d'un saucisson de terre noire, qui s'écrase et remplit toutes les fentes. Pendant l'enterrage, le moule reste bouché par en haut; on a d'ailleurs des-
cendu dans son intérieur un plateau concave
destiné à recevoir les matières qui pourraient s'y
introduire par accident. On construit enfin les rigoles ou échenaux qui distribuent le bronze fondu. De petits trous appelés trompes, percés dans la paroi du moule à 6 pouces de son orifice supérieur, débouchent dans les échenaux. Les échenaui sont en briques, et doivent être cendrés et flambés, comme tous les outils en fer ou en fonte exposés à toucher le bronze en fusion. On débouche les moules, on retire le plateau Coulée suspendu à l'intérieur, on y descend une bougie allumée. Si quelque matière s'y est introduite, on
la saisit par adhérence avec une perche garnie d'un tampon de terre noire. On bouche les trompes avec un obturateur, puis on perce le trou de coulée avec un ringard appelé perrierre; on laisse ensuite les moules se remplir l'un après l'autre. On finit par les couvrir d'une rasse de charbon de bois. Si la coulée est chaude, le jet est vert et brillant: si elle est froide, il est rouge et terne. Au bout de 12 heures on déblaie les terres; au
bout de 48 heures on enlève les moules; on les