Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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'DE TOULOUSE.
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LA FONDERIE DE CANONS.
rierre. L'opération dure ordinairement 14 à iny heures. Quand la chaleur est élevée, le bronze est très-
liquide; il rend un son clair par l'agitation ; les rides se propagent rapidement sur le bain ; la pression hydrostatique repousse fortement les perches qu'on y. plonge; des charbonnilles brillantes Sciage de la masselotte.
courent rapidement à la surface; enfin, le pyromètre marque un degré très-élevé. Un trait marqué surie moule par le gabarit, a parfaitement tracé le point où la masselotte doit être séparée.
Le canon, engagé par le faux bouton dans un manchon carré dehronze, est soutenu en un point de sa volée sur deux galets de bronze qui roulent sur des axes d'acier.
1l reçoit un mouvement de rotation dans cet état, pendant'qu7un outil en forme de bec-d'âne trace au point de division un sillon profond, qui finit par détacher la masselotte. Un filet d'eau tombe continuellement sur lé couteau:
Pour. déterminer l'axe de figure, on choiCentrage de la pièce. sit deux points où le contour paraît à peu près circulaire; on fait par-là reposer la pièce sur deux demi-lunettes en bois. On approche à chaque bout
une règle verticale immobile; on fait faire à la pièce un tour entier par quart de révolution ; chaque temps d'arrêt on trace sur la tranche une ligne verticale. On se procure ainsi à chaque bout deux carrés, ou deux rectangles semblables, suivant
que le contour était-.ellipsoïdal ou circulaire; le centre de ces figures est dans l'axe de révolution. On parvient à. faire tourner la pièce par quarts de circonférence, en rendant horizontale la ligne qu'on vient de tracer verticalement..
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Deux points de faxe une fois déterminés, il est facile d'arriver par tâtonnement à forer à chaque bout un trou cylindrique dans la direction de cet axe.
Deux pointes pénètrent à chaque bout dans les
Tournage.
trous du foret. La pièce ainsi soutenue reçoit
un mouvement de rotation, au moyen d'un maneton carré qui embrasse le faux. bouton. Un chariot mobile porte l'outil; deux vis lui communiquent des mouvemens rectangulaires, l'un parallèle, l'autre perpendiculaire à l'axe du tour. Un ouvrier le dirige à volonté ; il profile le contour de la pièce au moyen de compas d'épaisseur, de gabarits et de loilgues règles divisées. Le cercle qui passe par l'axe des tourillons sert de
point de départ pour porter les longueurs. On emploie la gouge, le grain d'orge, ou le ciseau pipe. L'outil doit mordre peu à la fois, pour ne pas produire à la surface des ondes et des guillochages.
Les mortiers se tournent comme les canons.
Comme on les a coulés creux, on commence par
remplir l'âme avec un manchon de bronze. Le canon, soutenu comme précédemment par le faux bouton, repose par sa portée sur deux galets de bronze; un chapiteau defonte s'appuie sur la portée, et empêche la pièce de se soulever par les tressaillemens causés par les efforts de l'outil. L'axe de figure est incliné à l'horizon, de manière que les buchilles sortent naturellement par la bouche. On amorce d'abord le trou avec une langue de carpe; puis, au moyen de deux fils àplomb, on place la tige du foret dans la direction d'une ligne tracée sur le banc de forerie. Cette ligne est dans un même plan vertical avec l'axe de
Forage.