Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)

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EXTRAITS.

flacon à trois tubulures E, de la contenance de 3 litres, d'une petite chaudière en ferl3,et d'un tube en verre courbé A.La substance est introduite dans le tube par la branche e, qui doit être suffisamment

large, puis on place ce tube dans la chaudière B au milieu d'un bain d'eau ou d'une dissolution de chlorure de calcium dont la température puisse

être portée de 50 à 125°, on joint les diverses parties à l'aide de bouchons de liége , et on chauffe. Le siphon S étant amorcé, l'eau qui s'écoule est remplacée par de l'air qui a dû d'abord traverser le tube A. Au moyen de ce renouvellement d'air continuel, auquel se joint une température élevée, on parvient promptement à enlever toute son eau à la matière que l'on veut dessécher. Le poids du tube A étant une fois connu l'est pour tous les cas. On le pèse de temps en temps, et l'on observe, d'après la diminution de son poids, si la matière perd encore de l'eau, ou bien si elle est parfaitement desséchée.

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G. Sur le DEGRÉ D'ÉBULLITION DE DEUX LIQUIDES MÉ-

LANGÉS, sans aucune action fun sur l'attire; par M. GAY-LussAc. (An. de Ch., t. 49, p. 393.)

M. Liebig, dans son intéressant mémoire imprimé dans ce volume, a fait la remarque

que l'huile formée par la réunion de volumes égaux de chlore et de gaz oléfiant , bout seule à 82°,4, tandis que mêlée avec de l'eau , la température de celle-ci ne s'est jamais élevée à plus de 75°,6. Il a fait une observation semblable avec un chlorure de carbone qu'il a examiné dans le même mémoire ; ce chlorure n'entre en ébullition

qu'à 68°,8; mais s'il est mêlé avec de l'eau, bout à 57°,1

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Ces observations auraient lieu de surprendre si, en effet, on voyait le liquide bouillir, c'est-àdire produire une vapeur de force élastique constante, faisant équilibre au poids de l'atmosphère, à deux températures très-différentes, et cela par

l'intervention d'un a utre liquide dépourvu de toute action_chimique sur le premier. Mais toute sur-

prise doit cesser en faisant appel aux principes

du mélange des vapeurs avec d'autres fluides élas-

tiques; et bien que l'application en soit facile, j'espère trouver des lecteurs qui me pardonneront

de leur en épargner la peine. D'après ces principes, la vapeur développée par un liquide dans un fluide élastique inerte quelconque, a la même tension que si elle se développait dans le vide. Si l'espace est limité, la tension dela vapeur s'ajoute à celle du fluide élastique; s'il est extensible, le fluide élastique sedi la te jusqu'à ce que sa tension affaiblie, ajoutée à celle

constante de la vapeur, fasse équilibre à la pression extérieure. Supposons' d'abord un liquide volatil , d'une

certaine profondeur, soumis à l'ébullition. Deux thermomètres plongés dans le liquide, l'un près du fond et l'autre près de sa surface, indiqueront deux températures différentes , correspondantes aux pressions clans ces endroits; la vapeur formée au fond du vase, moins pressée à mesure qu'elle s'élève, se dilate et se refroidit jusqu'au moment où, arrivée à la surface du liquide, sa forme élastique est égale à la pression de l'atmosphère. La température de la vapeur émergente, ou, ce qui revient au même, de la dernière couche liquide, est donc exactement celle d'ébullition sous une pression atmosphérique donnée. Tome 11f, 1833. 19