Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)

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EXTRAITS.

CHIMIE.

et de 8 litres on n'en retire que 5. Ce produit étant soumis à une nouvelle distillation, on n'en retire que 3 litres, que l'on agite avec soin par portions avec un demi-kilogramme d'acide sulfurique. On obtient ainsi une dissolution rouge et un liquide subtil, transparent, d'un jaune clair, que l'on sépare; on le mêle dans une retorte avec un poids égal d'acide sulfurique, et on le distille aux 7,-. Le produit incolore est lavé avec une lessive de et après quelque temps de digestion

on potasse' sépare l'huile et on la mêle encore une fois avec la moitié de son poids d'acide sulfurique; on la distille de nouveau, on la lave avec une lessive chaude de potasse, on la décante, on la distille alors très- lentement avec de l'eau pure jusqu'à ce que les soient passés dans le récipient,

et il reste de la paraffine encore mêlée avec de l'eupione. On place l'eupione distillée à côté d'acide sulfurique concentré sous la pompe à air pendant 24 heures; on la porte ensuite à l'ébullition avec quelques grains de potassium, ce qui fait se déposer des flocons d'un brun rouge qu'on sépare; lorsque, après un traitement réitéré, elle

ne se trouble plus, mais qu'elle laisse du potassium d'un blanc métallique, on la décante; elle n'est bien pure que lorsqu'elle brûle sans suie et que sa densité n'excède pas 0,740. On sépare l'eupione de la paraffine, soit par la distillation avec une forte addition d'eau, parce qu'elle est un peu plus volatile que la paraffine; soit par l'esprit-de-

vin, dans lequel la paraffine est insoluble, on par un grand froid, qui la fait cristalliser. La distillation avec l'eau, lorsqu'on den recueille que

les premières portions, la donne entièrement exempte de paraffine.

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Avec le procédé qu'on vient de décrire, et en n'y apportant que de 'faibles modifications, on extrait l'eupione du goudron végétal et la paraffine du goudron animal. Les deux matières sont susceptibles de diverses

applications techniques. La paraffine l'emporte sur la cire et bonifie le blanc de baleine pour l'éclairage, et peut rendre les meilleurs services pour boucher et mastiquer, parce qu'elle résiste, parfaitement aux acides et aux alcalis ; elle peut aussi servir pour graisser les voitures, etc. L'eupione est un excellent moyen pour conserver le potassium, vraisemblablement aussi pour séparer la stéarine de l'oléine, et l'une des substances les plus remarquables pour l'éclairage et qui ne donnent pas de suie, même en combinaison avec la paraffine.

19. Analyse de la PARAFFINE; par M. Jules :Gay-

Lussac. (An. de Pog., t. 24, p. i80.) D'après la constitution grasse de la paraffine, il était impossible de la mêler avec de l'oxide de cuivre ; on procéda donc pour l'analyse comme l'avait fait d'abord M. Oppermann , en opérant sur la naphtaline, c'est-à-dire que l'on pesa un petit morceau de paraffine, et qu'on le porta surle-champ dans le tube à combustion, de façon qu'il se trouva placé à peu près dans le milieu du tube. On chauffa alors sa partie inférieure jusqu'à fusion de la paraffine, que l'on fit couler jusqu'au bout fermé. Après le refroidissement, le tube fut rempli d'oxide de cuivre récemment rougi et à peine refroidi. La moyenne de deux analyses a donné :

Tome IF, 1833.

2F.