Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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SUR L'AFFINAGE DE LA FONTE
qui forme le quatrième côté du rectangle -est fermé par une plaque en fonte de om. 075 d'épaisseur, dans le milieu de laquelle on a ménagé,
à la partie inférieure, une ouverture pour faire la coulée du fine-métal et des scories. Sur chacune des bâches latérales dont les parois sont constam-
ment rafraîchies par un courant d'eau froide, repose une plaque en fonte de om. 15 d'épaisseur,
au bas de laquelle on a ménagé trois espaces destinés à recevoir les tuyères Ces plaques sont fixées, avec -des tiges en fer à boulons, à de grandes plaques en bonne fonte , de ou'. o6 appelées costières qui forment le revêtement intérieur et latéral d'une finerie , jusqu'à la naissance de la cheminée. Cette dernière est en briques ordinaires, supportées par des plaques horizontales en fonte de or". o56 d'épaisseur, qui reposent sur d'autres d'épaisseur
plaques verticales plus épaisses que l'on -nomme
piliers. La partie inférieure de ces plaques est garnie. d'un ,revêtement en briques demi-réfractaires. Le fond du creuset, ou bottom, est ordinairement en briques entièrement réfractaires; on peut, avec
avantage pour le déchet, remplacer ces dernières par du calcaire pur en fragmens ; ce dernier y ré-
siste assez bien. On doit éviter pour cet usage l'emploi du quartz , et, en général , des matières siliceuses; elles n'y résistent pas bien, et augmentent toujours le déchet de la fonte par leur transformation en silicates de fer.
La longueur d'un foyer donnant de bons ré-
sultats est de 1m. 25 , et sa largeur d'un mètre; sa profondeur varie avec la nature des fontes que l'on veut soumettre à l'affinage, depuis .0m. 20 à
PAR- LA MÉTHODE ANGLAISE.
417 Or'. 3o, suivant que ces dernières sont plus ou moins difficiles à affiner.
Une finerie porte ordinairement six tuyères, fixées symétriquement de chaque côté latéral, et de manière qu'elles se croisent toutes deux à deux, dans leur direction particulière et opposée. Cha-
que tuyère porte deux tubes en fer ( canons de fusil recourbés) destinés à introduire l'eau qui-doit rafraîchir la tôle qui forme les tuyères. Ce courant d'eau froide a pour but d'empêcher la tôle des tuyè-
res d'être rongée et dégradée par le feu, pendant son contact avec le bain métallique, dans lequel elle plonge. L'inclinaison des tuyères varie avec la nature des fontes que l'on se propose de soumettre à raffinage. Si ces dernières sont trèsdifficiles à affiner, l'inclinaison des tuyères doit être très - faible. Si au contraire les fontes sont .tendres à- aimer, l'angle d'inclinaison avec l'horizontale doit être très-grand. Si, dans ce dernier cas., les tuyères étaient presque horizontales, l'expérience prouve que la fonte trop tôt affinée, tomberait au fond du foyer où elle se
solidifierait
en partie, ce qui tient à ce
que le maximum de chaleur se trouverait trop éloigné de la partie inférieure du creuset. Dans le
cas , au contraire, où la fonte serait dure
à affiner, si les tuyères étaient très-inclinées à l'horizon, l'affinage serait extrêmement lent, souvent même impraticable, parce que le foyer s'approfondit à mesure que les matériaux qui le composent entrent en fusion. Il résulte de ce dernier fait surtout, que foxidation des matières qui accompagnent le fer dans la fonte est trèsavancée par le trajet que font au milieu, du vent, les gouttes ou particules métalliques,