Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)

SUR L'AFFINAGE DE LA FONTE

PAR LA MÉTHODE ANGLAISE.

le premier, et les scories sortent après, suivant l'ordre naturel de densité. Pendant que les dernières portions de scories coulent du foyer, le premier aide verse sur les. matières contenues dans le moule quelques seaux d'eau, destinée à refroidir la coulée et à permettre au maître fineur de nettoyer et de bouclier le trou de coulée. Quelquefois aussi on jette de l'eau sur les scories, dans le but d'empêcher la projection du métal qui bouillonne lorsque le moule a été mal

difficile à casser, lors même qu'il a été mouillé

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desséché.

Signes pour reconnaître

Les phénomènes physiques que présentent les produits de l'opération pendant la coulée, offrent en général des signes certains pour juger de la conduite de l'affinage. ,

Si le fine-métal dégage peu d'étincelles en sorta tatdelacimuée.du foyer, l'affinage n'a pas été

suffisamment prolongé, et par Conséquent le produit sera trèspeu, ou même pas du tout caverneux. Alors le

fine-métal

, mal affiné, fond trop vite dans le

fourneau de puddlage, exige beaucoup de temps pour se transformer en cendres de fer soudable, et donne des déchets considérables :il exige en

outre beaucoup plus de travail de la part des

puddieurs. Si le fine-métal dégage une multitude innom--. brable d'étincelles faibles, blanches, et formant sur toute la surface du bain une sorte de flamme épaisse, qui se résout dans l'atmosphère en une poussière ou vapeur blanchâtre assez abondante, l'opération a été poussée trop loin. Dans ce cas , le fine-métal est entièrement caverneux malléable, surtout à la partie supérieure; très-

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à propos; il se rapproche, par l'ensemble de ses propriétés, du fer métallique. Une pareille opération donne toujours beaucoup de déchet, et son produit est, en. général , très-difficile à travailler seul dans le puddlage où il ne se fond que très-difficilement. 11 est trop disposé à se souder, circonstance qui ne permet pas à l'ouvrier de travailler assez long-temps pour effectuer la séparation des matières impures. C'est surtout dans l'intérêt de la qualité du fer fini que l'on doit éviter d'obtenir un pareil produit , qui d'ailleurs donne toujours un déchet considérable. Lorsque] e fine-métal dégage en sortant du foyer beaucoup d'étincelles assez volumineuses, et lancées à une certaine distance sans être accompagnées de flamine , l'opération a été bien con-

duite, et le produit est caverneux au quart ou

au tiers de son épaisseur. C'est là le point de perfection auquel doivent tendre les efforts des fipeurs; car le fine-métal dans cet état est celui qui donne les meilleurs résultats, soit sons le rapport de la quantité et de la qualité du fer, soit sous le rapport de la commodité avec laquelle ce produit se travaille au puddlage.

Après avoir indiqué les signes auxquels on reconnaît les différentes qualités de finemétal nous allons rapporter quelques résultats donnés par l'analyse; cela nous fera connaître la composition essentielle de ce composé intermédiaire, et nous mettra à portée d'apprécier jusqu'à un certain point les effets de l'af,

finage.