Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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DE SUBSTANCES MINÉRALES.
ANALYSES
insolubles; et, ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'aux environs de Pont-Gibaud, on trouve des émeraudes disséminées dans une tourmaline dont la silice est dans ce cas, tandis que celle de la tourmaline est au contraire insoluble.
8. Atudyse de plusieurs VERRES de dierentés sortes; par M. Berthier. (Ann. de Ch., t. 44, p. 433.)
Je partagerai en quatre espèces les verres dont je rapporterai l'analyse dans cet article : 10. les verres blancs ; 2°. les verres a pivette; 3° les verres ci bouteilles ; 40. et les cristaux. Verres blancs. Voici la composition de cinq verres de cette espèce Nernour, Bohémè.
Silice .
Chaux. Potasse Soude Magnésie.
.
.
.
.
(I)
()
0,720 0,064
0,717 o,103
0,170
0,127 0,025
.
Alumine. 0,026 Oxide de fer. . . . Oxide de man7anèse. 0'0'1 Oxide de plomb. . . .
0,991 ..
o,00i o,003 0,002
Venise.
Tubes.
Tube,
(3)
(4)
(5)
0,686 0,110 0,069 o,o81 0,021 0,012 0,002 0,001
o,734 0,042 0,172
0,692 o,o76
0,015 0,0 10
o,oto
0,158 o,o3o 0,020 0,012 0,005
0,010 0,981
0,982
0,993
0,991
_
(i) Verre blanc de Bagneaux , près Nemours ( département de Seine-et-Marne ). Il est trèsblanc : on en fait des bocaux pour pendules, etc. Il contient une trace d'oxide de cuivre qui pro-
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vient probablement des outils. Sa composition est
telle que la silice renferme à peu près cinq fois autant d'oxigène que toutes les bases réunies. Verre blanc de Neuvelt en Bohême. On le débite en gobeleterie. Il est de la plus grandebeauté,
d'une limpidité parfaite et incolore , même en masses assez grandes, et il est fabriqué avec un tel soin qu'il ne présente presque aucune bulle. Selon M. Perdonnet , on le prépare avec un mélange de too de quarz , 5o de chaux caustique, 75 de carbonate de potasse et une très-petite quantité de nitre , d'acide arsenieux et de peroxide
de manganèse. On ne peut pas y découvrir la présence de l'arsenic par l'analyse. La silice con-
tient six fois autant d'oxigène que les bases, et la composition du verre est à très-peu près exactementreprésentée parla formule CS6-1-(K, N)S'. Verre blanc de Venise. Ce verre provient d'anciennes glaces. Les opticiens s'en servent pour les instrumens d'optique, et prétendent qu'il est préférable au verre de Saint-Gobain, parce qu'il
attire moins l'humidité. Vu sur la tranche , il a une légère teinte enfumée sans nuance de vert ni de bleu. La silice contient à peu près quatre fois autant d'oxigène que les bases. Verre blanc , tiré en tubes pleins , dits baguettes à agiter. L'oxide de plomb provient sans cloute d'une petite quantité de cristal jeté dans les pots avec le groisil. Verre blanc dont se servent les émailleurs pour faire les petits instrumens de chimie , les perles , etc. Il est beaucoup plus fusible que le verre blanc ordinaire : aussi contient-il notable-
ment plus d'alcali ; l'oxigène de la silice est à l'oxigène des bases dans le rapport de un peu
plus de 5 à t.