Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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DE SUBSTANCES MINÉRALES.
ANALYSES
Acide phosphorique et arsénique. Oxide de plomb. Chaux Acide muriatique
0 0,1936,7217
0,0647 0,0200
1,0000
sa formule est Pb Cl Ca Cl
Pb3 )
-I- 3
qui donne Chlorure de plomb. . Chlorure de calcium.
Phosphate de plomb. Phosphate de chaux.
p
Ca3
. .
. .
.
o,1084 0 0109 0,7702 o,11o5
j 1,0000
39. Analrse des SCORIES qui proviennent de la poussée des matières d'or et d'argent ; par
M. P. Berthier. (Ann. de Ch., t. 44, p. 124.) Dans les établissemens où l'on sépare l'or de l'argent par le moyen de l'acide sulfurique concentré , on commence par amener les matières que l'on a à traiter à ne contenir qu'une certaine proportion minimum de cuivre, o,o4 à o,o5 tout au plus , parce que l'expérience a appris que, lorsque la proportion de ce métal est plus forte, la grande quantité de sulfate de cuivre qui se forme,
sel qui n'est pas soluble clans l'acide sulfurique concentré, empâte l'alliage et arrête l'action de l'acide. L'opération par laquelle on enrichit les
matières que l'on doit soumettre au départ se
nomme poussée. Voici comment on l'exécute : chauffe les lingots jusqu'au rouge , et , en les
frappant dans cet état , on les réduit aisément en morceaux très-petits; on introduit ces morceaux dans des creusets avec un dixième de leur poids de nitre, et on chauffe graduellement jus--
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(pl% pleine fusion dans un fourneau à vent : on coule la matière fondue dans une lingotière, on remet sur-le-champ le creuset au feu, on le remplit et on recommence une nouvelle opération. Les scories deviennent liquides et nagent sur l'alliage; les ouvriers les désignent sous le nom de litharges; elles sont compactes, d'un brun rouge pâle et terne. Lorsqu'on les laisse exposées à l'air, elles en attirent promptement l'humidité : broyées dans l'eau, elles abandonnent peu à peu toute la potasse qu'elles contiennent en combinaison. Comme elles sont souvent mélangées de grenailles,
pour en avoir d'aussi pures que possible, j'en ai réduit en poudre très-fine que j'ai délayée clans beaucoup d'eau , j'ai décanté la liqueur trouble sur un filtre , j'ai bien lavé le dépôt et je l'ai fait sécher à une douce chaleur. Je rue suis servi d'un échantillon que j'avais recueilli moi-même dans l'établissement de Belleville , appartenant à M. Lebel.
Ces scories sont très-riches en argent : celles que j'ai examinées ont donné à l'essai o,o864 de
ce métal. Lorsqu'on les traite par un acide oxigéné quelconque, autre que l'acide nitrique, une grande partie du cuivre se dissout et se trouve dans la liqueur à l'état de deutoxide, et l'argent se trouve
en totalité clans le résidu à l'état métallique
l'acide nitrique, au contraire , dissout tout le cuivre et tout l'argent avec dégagement de gaz nitreux.
On pourrait croire, d'après ces faits, que l'argent n'est que disséminé à l'état métallique clans les scories ; mais la manière dont celles-ci se comportent avec l'acide rnuriatique prouve qu'il n'en est pas ainsi : en effet, elles se dissolvent promptement et presque en totalité dans cet acide, et si