Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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528 ANALYSES on lave le résidu avec le même acide étendu d'eau,
il ne reste que l'argent ; mais il n'est pas en totalité à l'état métallique , il y en a une partie à l'état de chlorure, et l'on peut aisément déterminer la proportion relative du métal et du chlorure par le moyen de l'ammoniaque qui ne dissout que ce dernier ; or, le chlorure ne peut provenir que de l'oxide contenu dans les scories. Lorsqu'on traite celles-ci par un acide oxigéné , l'argent ne reste pas dans la liqueur, parce qu'il est immédiatement réduit et précipité par le protoxi de de cuivre,
qui est la substance dominante dans les scories. J'ai trouvé, dans l'échantillon que j'ai analysé, 0,0434 au moins d'argent combiné à l'état. d'oxide,
et o,o43o tout au plus d'argent métallique disséminé en particules indiscernables. Comme l'argent pur n'est pas attaquable par le nitre, il est très-probable que, dans l'opération de la poussée, il n'est oxidé que par l'action du deutoxide de cuivre, dont il se produit une certaine quantité, soit à la faveur du contact de l'air, soit parce que le nitre se trouve çà et là en excès.
Le meilleur parti qu'on puisse tirer des h-
tharges est de les employer pour saturer l'excès d'acide des dissolutions de sulfate d'argent qui résultent de l'action de l'acide sulfurique sur les alliages que l'on soumet au départ ; c'est ce que fait M. Lebel : de cette manière, non-seulemern;
bE SUBSTANCES MINÉRALES.
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avec les débris des creusets, et on les tourne avec
du mercure ; on en sépare, par ce moyen , tout l'argent qui s'y trouve à l'état métallique ; mais l'expérience prouve que l'oxide ne se réduit pas et se trouve en totalité dans le résidu : aussi fond-
on ceux-ci au fourneau à manche, avec d'autres matières, pour en extraire du cuivre argentifère , que l'on emploie ensuite à précipiter l'argent. J'ai trouvé, dans un résidu de lit harge tournée pro-
venant de l'usine de M. Guichard , située rue Chapon, n°. 14 Mélange de protoxide et de deutoxide de cuivre Oxide d'argent. Argile (débris de creuset). Oxide de fer et alumine. Carbonate de potasse. Eau
0,590; o,o4o 0,17o o,o7o
o,o15; o, r 15.
n000.
Quand on traité ce résidu par l'acide muriatique,
il se forme une dissolution brune-verdâtre qui contient beaucoup de proto-chlorure de cuivre ; en lavant la partie insoluble avec de l'ammoniaque,
il se dissout du chlorure d'argent, et en faisant bouillir ensuite l'argile , qui reste non dissoute, avec de l'acide nitrique pur, on ne peut en extraire que des traces d'argent; cela prouve que la presque
totalité de ce métal se trouve dans la matière à l'état d'oxide.
on extrait tout l'argent Con tenu dans les litharges,
La grande quantité de sulfate de cuivre qui
mais on économise une partie du cuivre métallique qui est nécessaire pour précipiter l'argent de son sulfate, puisque le protoxide 'produit le même effet en se suroxidant aux dépens de l'argent qu'il réduit. Dans quelques usines , on broie les litharges
se produit dans les ateliers de départ fait que ce sel est tombé à vil prix, et qu'on trouve très-difficilement à le vendre. On pourrait s'en servir en
remplacement du nitre clans l'opération de la poussée ; j'en ai fait l'essai , qui a parfaitement réussi ; le sel oxide par foxigène que l'acide sulTome HI, 1833. 34