Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)

--111,111

57 0.

GROUPE

ment qui consistent en un relèvement convergent des couches vers un point central ; dans quelques cas, les couches ont été rompues, et le point vers lequel elles se redressent est entouré d'une dépression qui présente des pentes escarpées intérieurement, de manière à former de véritables cratères de soulèvement. Le Cantal surtout nous offre un exemple remarquable de cette disposition. II. GROUPE DU CANTAL.

Dii Cantal,

Sa forme,

Peu de groupes de montagnes présentent une forme aussi simple que le Cantal. ( Voir. la carte, pl. X.) C'est un cône surbaissé , évidé à son centre et découpé par des vallées à flancs escarpés qui. rayonnent vers sa circonférence. S'il était entouré d'eau jusqu'à une certaine hauteur, il formerait un groupe d'îles fort analogue, par sa forme générale, à celui de Santorin, de Theresia et d'As-

Comparaison pro-Nisi dans l'Archipel- de la Grèce. On verrait avec Santorin même, âans l'intérieur du vide central, des îlots

détachés, représentant la petite et la nouvelle Kabneni ; on pourrait encore ajouter, pour compléter la ressemblance, que les lambeaux de cal-

caire lacustre qui, d'après les observations de MM. Murchison et Lyell , et de l'un de nous, se trouvent enclavés vers sa base méridionale dans des

matières d'éruption , forment, quoique sur une échelle moindre, un .équivalent assez exact des masses de schiste argileux et de calcaire du grand Saint-Elie , et de quelques collines plus basses, entourées par les masses volcaniques sur la pente extérieure de Santorin.

DU eiciirAL.

571

Placé comme il se trouve à une grande hauteur au-dessus du niveau des mers, le cratère de soulèvement du Cantal a de nombreux traits de ressemblance avec celui dont fait partie le piton des neiges au centre de l'ile de Bourbon, seulement le cratère de soulèvement de Bourbon, encore plus profondément déchiré que le Cantal, présente avec moins de netteté la forme générale d'un cône surbaissé. Les masses qui, dans la comparaison que nous venons d'établir entre le Cantal et le groupe de

Santorin, représentent la petite et la nouvelle

Kaïmeni, ne sont pas formées, comme dans l'Archipel grec, de trachyte résinoïde, mais de phonolite tabulaire. Nous ignorons si ces masses de phonolite ont été soulevées, comme clans le cirque de Santorin, à une époque postérieure à celle où les lieux ont pris leur disposition générale actuelle, ou si leur apparition remonte au moment où le Cantal a pri.s le relief qu'il nous présente. Nous pencherions plutôt pour cette dernière opinion, qui nous semblerait plus en rapport avec les observations que nous avons à présenter. Le Puy de Gnou, formé de ce phonolite té9pMasse point " central. laire , s'élève sur les pentes arrondies et gazonriéestique des vallées de qui séparent les parties supérieures Vie et de IVIand.ailles. Il a la forme d'une pyramide , plus régulière que celle de la roche Sa-. nadoire , qu'il rappelle en partie. Cette masse 'proéminente .n'est pas complétement isolée. Le

Puy de Gnou, le rocher de l'Usclade, composé

de même, mais moins élevé, et deux autres

masses de phonolite moins élevées encre, sont quatre points culminans d'une arête phonolitique formant les d'une circonférence, et présentant