Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)

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GROUPE

s'interrompent que clans les différentes échancrures qui déchirent plus ou moins profondément le cirque où elles se déploient, et dans les espaces couverts de gazon ou d'éboulemens qui en masquent quelques parties. De nombreux ravins

où les eaux coulent constamment et dans plusieurs desquels elles tombent en cascades, présentent çà et là des coupes toujours découvertes où

on peut étudier tous les détails de leur structure et de leur superposition. Ces escarpemens étagés ressemblent certainement beaucoup plus à ceux que des soulevemens autour d'un point ont produits, soit à Morey ou au Creux-du-Vent dans le

Jura, soit à Loche en Valais, qu'à ceux que

pourraient offrir intérieurement les restes d'un cône d'éruption dont le milieu se serait éboulé. A partir des escarpemens qui font face au Puy-de-Sancy, ces assises trachytiques plongent de toutes parts vers l'extérieur; de sorte qu'au Puy-

Gros, placé au sud du Pic-de-Sancy, les assises trachytiques sont inclinées de 3o à 35° vers le S. 40° E., tandis qu'au Pan-de-la-Grange, qui est à l'ouest de ce même Pic, le trachyte plonge à l'O. o. N., et qu'a la Grange-Berger et au plateau de Cacadogne, placés, l'une au nord du groupe central, et l'autre à l'est , l'inclinaison est, clans le premier lieu , vers le N. 15° E., et dans le second vers le E. 10° à 15 S.

Les assises trachytiques présentent des porphyres feldspathiques plus ou moins solides alternant avec des conglomérats. Ces conglomérats sont composés de ruasses plus ou moins aggrégées qui paraissent avoir été rejetées à l'état solide, et qui contiennent exactement les mêmes élérnens que les assises porphyriques. Ils ne

DES MONTS DORE.

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du nous paraissent pas être uniquement, comme Nature conziomérat quelques géologues l'ont pensé, le produit du trachytique. remaniement opéré par les eaux, qui ont agi à la surface du sol; et par conséquent ils ne nous semblen t pas indiquer nécessairement que les trois époques auxquelles s'est renouvelée l'action qui a

donné naissance au trachyte aient été séparées l'une de l'autre par des époques de sédimentation. La formation de ces conglomérats nous semble une conséquence nécessaire du mode d'éruption des trachytes ; il est probable que tandis qu'une partie de la matière trachytique était rejetée à

l'état liquide , une certaine quantité s'était solidifiée clans le trajet, et arrivait à la surface du sol à l'état solide. Nous avons indiqué d'ailleurs que dans I e Cantal où les caractères des conglomé-

rats trachytiques sont encore plus tranchés , les terrains tertiaires ont été également disloqués par l'apparition soit des conglomérats soit des trachytes, circonstance qui vient appuyer la supposition que nous admettons sur leur formation. Mais quoique ces roches pseudo-arénacées ne paraissent dans aucun cas devoir essentiellement leur origine à des causes étrangères à celles qui présidaient alors à la formation des trachytes, il n'en est pas moins naturel de supposer que les eaux de la surface ont pu apporter quelques modifications aux phenomenes ignés , et remanier quelquefois une partie de leurs produits. Au milieu et au-dessus des conglomérats le trachyte porphyrique constitue des assises qui présentent, malgré quelques variations locales, des caractères généraux assez constans ; aux environs des bains du Mont-Dore, sa pâte légèrement colorée en gris est cristalline et souvent peu cohérente. Dans les escarpemens des environs du Puy-

Nature du trachyte.