Annales des Mines (1832, série 3, volume 3)
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il est résulté, au centre du groupe du Cantal , un cirque proportionnellement beaucoup plus grand que celui qu'on observe au Mont-Dore. Si la démolition s'était faite dans les deux groupes suivant la même proportion, si par exemple elle s'était étendue dans l'un et l'autre groupe , jusqu'au point où la somme des fissures originaires était de la somme des parties solides qui les séparaient, le rayon de l'espèce d'entonnoir qui se
serait produit aurait été
,
615 phonolites qui ne sont pas parvenus au jour, il est DESMONTS DORE.
GROUPE
d'après la formule
donnée dans l'introduction, page 554, savoir Pour le Cantal, de. . . 2164Pour le Mont-Dore, de 286o.`
C'est-à-dire un peu plus étroit pour le Cantal que
pour le Mont-Dore , tandis qu'il est plus que double. D'après les résultats numériques consignés dans
l'introduction, une différence du même genre existe entre les cirques de Ténériffe et de Palma. Ici cette différence s'explique naturellement, dans les idées de M. de Buch , en remarquant que l'élé-
vation du cône trachytique du pic au milieu de l'espace soulevé à Ténériffe a dû être une cause de démolition qui n'a pas eu d'équivalent exact à Palma. La différence que nous venons de signaler entre le Cantal et le Mont-Dore peut se rattacher à une circonstance analogue. Au centre du Cantal on observe une large masse de phonoli te qui
paraît avoir été l'agent du soulèvement. Au centre du groupe principal du Mont-Dore, on n'observe
que des filons de trachyte qui traversent irrégulièrement une, grande masse de conglomérats trachytiques. Si ces roches, au lieu d'être l'agent direct du soulèvement, ont seulement été pressées par des
naturel que la démolition de la partie centrale ait été proportionnellement moins grande au MontDore qu'elle ne l'a été au Cantal. L'espèce de perturbation produite par une telle différence dans la manière d'agir des masses soulevantes, a nécessairement dû être plus sensible au centre des espaces soulevés que sur leur pourtour. Dans leurs parties extérieures, les deux groupes doivent approcher beaucoup plus de présenter les rapports déterminés par l'inclinaison actuelle des surfaces soulevées.
Les cônes du Cantal et du Mont-Dore étant à peu près à la même hauteur au-dessus de la mer, s'élevant de quantités presque égales au - dessus du terrain environnant , se trouvant soumis à l'influence du même climat, et l'ayant éprouvée, selon toute apparence, pendant le même laps de temps, il est naturel de penser que, sauf la diversité de résistance des matériaux qui les composent, leur état de déchirement actuel doit dériver à peu près de la même manière de l'état de déchirement primitif produit en premier lieu par le soulèvement auquel nous attribuons les principaux traits de leur forme, et qu'ainsi les déchiremens observables aujourd'hui dans l'un et dans l'autre doivent, à partir d'une certaine distance du centre, présenter des différences analogues à celles que le calcul indique dans les déchiremens résultant directement du soulèvement. Pour nous en assurer, il faut d'abord, ainsi que nous l'avons fait dans l'Introduction en comparant Ténériffe
à Palma, calculer, pour le Cantal et pour le Mont-Dore, la valeur de H, ou de la partie de la
verticale du centre de soulèvement comprise