Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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SUR LES SULFURES
MÉTALLIQUES.
J'ai observé encore à Holzapfel et à Pont-Gibaud où les minerais sont très-chargés de zinc, que dans les grillages en tas opérés sur les minerais en morceaux il se produit souvent, par l'intensité de la chaleur, une fusion qui donne lieu à /a formation de grosses masses de galène dans l'intérieur desquelles se trouvent des noyaux de blende lamellaire, seulement un peu altérée dans sa couleur. Ce cas est cependant très-favorable à une combinaison si elle pouvait avoir lieu; la chaleur est très- forte, le contact est prolongé pendant plusieurs semaines, et enfin on a l'action des masses qui souvent aussi manifeste une in-
imbibé de sulfure de plomb, que l'on peut traiter directement par la coupellation pour en extraire
fluence.
En fondant les oxides des deux métaux avec du foie de soufre, il n'y a pas plus de succès. Après la dissolution du sulfure de potassium par l'eau, il reste une masse brune, poreuse et friable, qui, coupée au couteau, laisse voir les nodules de sulfure de plomb. Ce défaut d'affinité est très-favorable au traitement des minerais de plomb blendeux et pyri-
teux , comme c'est généralement le cas; car en grillant convenablement ces initierais, soit en tas, soit au réverbère, on les oxide en grande partie ; alors le fer, dont l'affinité pour l'oxigène est prépondérante, et qui, en outre, trouve à se combiner avec la silice des gangues, forme des scories très-fusibles ; le zinc , réduit à l'état de vapeurs métalliques, sert de désulfurant, à moins
qu'il n'y ait suffisamment de cuivre qui a encore moins d'affinité pour l'oxi gène, et une plus grande pour le soufre. Le sulfure de zinc formé est en-
traîné par la scorie, sans production de matte isolée, et il reste un plomb d'oeuvre plus ou moins
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l'argent; tandis que, dans le cas contraire, il y aurait eu combinaison entre le sulfure de plomb et celui de zinc Le plomb d'ceuvre en eût été plus pur, mais aussi, pour extraire les por-
tions de ce Métal contenues dans le sulfure
double, il eût fallu prolonger le traitement par la série du grillage et de la refonte des mattes opérations longues, difficiles et dispendieuses, et qui n'auraient pu encore, malgré tous les soins possibles, s'effectuer, qu'avec une déperdition énorme de plomb, entraîné par la vaporisation du zinc.
Une question intéressante était encore à résoudre: la blende qui se forme ainsi dans les fourneaux est-elle, malgré sa qualité réfractaire, .en dissolution dans la scorie encore fluide, ou
bien n'est-elle entraînée que mécaniquement, et, en suspension. Les observations suivantes prouvent que c'est réellement le premier de ces faits qui a lieu ; en effet si l'on puise dans le bassin de réception une certaine quantité de scorie encore liquide, -que l'on fait refroidir brusquement, elle est vi-
treuse dans son entier; si, au contraire on la
laisse figer lentement sur la surface du bain, on reconnaît dans la cassure généralement deux parties: l'une supérieure, qui a eu le contact de.fair, et qui s'est refroidie très-lentement, est cristalline; celle inférieure, au contraire , qui était encore fluide lors de l'enlèvement, et qui se trouve refroidie brusquement , puisqu'elle ne reçoit plus le calorique des parties contiguës, est vitreuse comme précédemment. Cette cristallisation de la Mende, Tome Ir, 1833.
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