Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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REEDERCIIE. ET EXPLOITATION
Le 3,février 1822, on était déjà parvenu, sans
trop de difficulté, à la profondeur de
,
lorsqu'un mineur, soulevant avec son pic un gros fragment de la roche du fond, donna issue à une source qui s'éleva rapidement dans le puits, et força les ouvriers à regagner le jour à la hâte. Les tentatives que l'on fit pour vider la fosse avec les tonnes, démontrèrent bientôt l'insuffisance de ce moyen, et toutefois elles servirent à faire voir que l'eau qu'on avait rencontrée ne prove-
nait pas d'un amas, mais bien d'une véritable source, d'un niveau. L'affluence au fond était
de 7o Mètres cubes environ par heure : affluence telle qu'elle commandait impérieusement l'em-
ploi du mode de boisage usité dans les puits
des célèbres mines d'Anzin; mais, comme elle dépassait de beaucoup les moyens d'épuisement que l'on avait alors à sa disposition, force fut de suspendre les travaux, qui ne furent repris qu'au mois de mai suivant. A cette époque, les recherches de Vie reçurent une autre organisation. Elles demandaient de la part des ingénieurs une action trop continuelle pour pouvoir rester annexées au service ordinaire du département, c'est pourquoi on en fit un service extraordinaire dont la direction fut remise à MM. Clère et R. Galle, auxquels je fus adjoint. Nos prédécesseurs avaient procédé de la ma-
nière la plus rationnelle, quand on fait des recherches dans un terrain absolument vierge, comme l'était celui de Vie; c'est-à-dire qu'ils
avaient augmenté successivement leurs moyens à mesure que les obstacles eux-mêmes allaient en croissant. Mais déjà, au puits re. i , ces premiers moyens, épuisement par tonnes, pompes à bras,
DU SEL GEMME.
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leur suffisaient à peine ; et ils avaient commandé deux corps de pompe en fonte de o.33 de dia-
mètre; en même temps qu'ils faisaient confectionner une machine à chevaux du genre de celle
qui est décrite sous le nom de manége c't manivelle dans le premier volume du journal des mines (i) et qui a été employée autrefois aux mines de Châtellaudren (Côtes du Nord). Cette machine ne devait être attelée que de quatre chevaux , mais on pouvait au besoin augmenter le nombre de ses bras de manière à y en placer douze et même vingt-quatre. Toutefois il était évident que s'il fallait aller jusqu'au point d'en employer un aussi grand nombre, le secours d'une
machine à vapeur devenait bien plus commode et bien plus sûr, et peut- être aussi plus économique. Mais comme l'acquisition et l'installation d'une pareille machine aurait demandé beaucoup de temps, l'administration, qui avait à coeur de voir ce foncement arriver à son but le plus prochainement possible, désira que l'on fît une tentative avec le manége à manivelle, tout en s'occupant de l'achat de la machine à vapeur. Mais avant tout, l'inspection des lieux fit reconnaître que l'on pouvait diminuernous de près d'un tiers l'effort que la machine aurait à vaincre, en perçant à 8 mètres du jour une petite galerie d'écoulement dans laquelle les pompes viendraient dégorger. Cette galerie avait 171%7 de développement, sur quoi 88rn.2 souterraine-
ment, et 83"5 à ciel ouvert, mais elle était tout entière dans un terrain. assez tendre et tel (I) No. III, page 15, etc.
Tome Ir, 1833.