Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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RE CIIERCHE ET EXPLOITATION
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cloués sur le boisage et supportés eux-mêmes de distance en distance par des chevrons plus forts destinés à soutenir des paliers de repos. Ce goyau devait être fermé supérieurement et inférieurement par une sorte de cul-de-lampe. VI. Quant à .fairage, l'air devait entrer dans
la mine, et pénétrer jusqu'au point le plus bas des travaux, en suivant absolument le même chemin que les ouvriers, pour remonter ensuite par
la capacité principale du puits ; et pour cela il était appelé par un foyer allumé au jour, dans une petite cheminée qui avait été construite pour cet usage dans l'origine du foncement, et dont l'action se prolongeait dans la profondeur, à l'aide
d'un de ces conduits en bois, dits carnets ou canards (i). Du reste, il va sans dire que l'on devait faire usage de ces canards et de portes battantes, de /a façon qui est indiquée au mineur, pour conduire son air selon que l'exige la disposition de ses excavations.
Le 6 mars 1824, on attaqua simultanément la galerie E de la troisième couche, et le percement a de la première. Ce percement était pris dans la partie supérieure de la couche sur 1-.5 de hauteur et de largeur; sa direction était brisée, comme on le voit sur lafig. 4; et son inclinaison descendante, calculée de telle sorte, qu'elle devait aller atteindre l'intervalle de la première à la deuxième couche, avec un développement de 18 mètres à peu (1) Plus tard on a été obligé de changer cette disposition, et d'adopter l'inverse, en faisant souffler l'air frais par le puits, et mettant le goyan en communica-
tion avec le foyer.
DU SEL GEMME.
rès. Il était déjà poussé à
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en7 lorsque l'eau
saturee, dont un petit filet avait déjà apparu dans le puits au toit de la première couche ( ainsi que
je l'ai fait remarquer ), et qui avait continué à suinter au plafond de la galerie durant les trois premiers mètres, se fit jour à ce même plafond, mais avec un volume beaucoup plus notable. C'é-
tait en un point où la couche paraissait comme brouillée, et semblait subir un rétrécissement, puisque la galerie , qui n'avait pourtant que im.5 de hauteur, touchait à la fois et son mur et son toit. Ce qui est digne de remarque, c'est qu'on observait là un vide entre le sel et la roche supérieure , ainsi que cela s'était présenté dans le puits. Cet accident décida la suspension de ce percement,
et on chercha à arrêter cette eau à l'aide de différens serremens , mais dont aucun n'eut une réussite complète. Finalement, cette galerie fut convertie en un réservoir (comme celui qui avait été pratiqué plus haut pour les eaux douces ), dont la vidange s'effectuait au moyen d'un robinet com-
muniquant par un boyau en cuir, avec la tonne placée en t dans la deuxième couche, et dont il a déjà été fait mention. L'affluence était de 126 litres par heure et n'a jamais varié. La capacité du réservoir suffisait pour quatre ou cinq jours. Cette circonstance nécessita une modification au plan qui a été exposé ci-dessus. On continua le
goyau jusqu'en t, et, à partir de là, on 'pratiqua la descenderie en escalier o , fig. 3 et 5 , pour aller aboutir au point q de la troisième couche. A cela prés, toutes les parties de ce plan reçurent successivement leur exécution. Cependant on avait continué l'approfondissement du puits, et on avait poussé aussi des gale-