Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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DES DÉPÔTS TERRESTRES
A LA SURFACE DE LA MORÉE.
particulièrement dans le golfe Adriatique et dans celui de Lépante, et, d'après M. Delcros, sur les côtes de la Calabre. Il doit en résulter des amoncellemens coniques de dépôts fluviatiles au milieu des dépôts marins contemporains, tel qu'on pourrait concevoir Montmartre avec ses gypses et ses ossemens an milieu du calcaire grossier. La plaine d'Argos est entourée de ces kephedoyry-si, dont les eaux produisent les marais pestilentiels, que la fable a personnifiés clans l' Il±dre de Lerne- tous sont à peu près au même niveau, Les plus élevés n'ont pas 20 mètres au-dessus du niveau de la mer; tous sortent au milieu des couches brisées de brèches et de poudingues ferrugineux , qui clans cette contrée formèrent un talus littoral après le dépôt de la formation sub-apen. nine. C'est un dépôt contemporain de la brèche osseuse méditerranéenne, et des alluvions ferru-
leur destruction par l'action de la mer, que les eaux abandonnèrent les cavernes pour se frayer un
passage au-dessous des alluvions, ou plutôt au pied de la falaise qui précéda celle de l'époque actuelle. Les sources de Lerne, de Candia, de Piada et de toute la côte de l'Argolide, sont dans des pou sitions tout- à- fait identiques. En voyant la plupart des sources de la Grèce percer sur les rivages
et à peu de hauteur au-dessus du niveau de la mer, nous avions pensé que dans certains cas cet
effet pouvait résulter d'une répulsion produite par la plus grande densité de l'eau de la mér. Nous avons, du moins,4me preuve de ce fait dans le lac d'Ino, près d'Epidaure Limera (côtes de Monembasie), lac auquel sa singularité avait valu les honneurs d'un oracle. C'est une cavité circulaire de 4 à 5 mètres de diamètre, au milieu des calcai, res compactes fendillés et redressés comme dati's tout le Péloponnèse; sa distance à la mer n'est pas de plus de f oci à i5o mètres; il s'élève à peine à 2 mètres au-dessus de son ,niveau, et quoique sa profondenr: "soit inconride- ( 3o mètres de sonde
Il est à remarquer que ces sources jaillissent, non pas en face l'ouverture des vallées, mais au pied cles contre-forts qui s'avancent clans la plaine,
comme si les eaux s'étaient frayé plus facilement un passage au milieu des couches fendillées du cal-
tuée à l'extrémité d'un contre-fort, où s'ouvrent de grandes cavernes (1), dont le sol n'est pas élevé de plus de 5 mèt. au-dessus de l'ouverture actuelle de la source. On voit, à n'en pouvoir douter, que le fleuve sortait par ces cavernes lorsque les alluvions (i) Nous y avons fait creuser jusqu'à un mètre et demie
de profondeur, sans rencontrer autre chose que de la
fiente de chauve-souris.
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ferrugineuses se déposaient à leur pied, et que ce ne fut qu'a la suite de leur exhaussement, puis de
gineuses des vallées de la Morée.
caire compacte, qu'au milieu des dépôts récens des vallées. Ainsi, la source de l'Erasinus est si-
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n'ont pu en atteindre le fond ) il est rempli jusqu'aux bords, en toute saison, d'une eau à peine saumâtre. Il nous semble que ces diverses circonstances ne permettent de regarder le lac que comÙe des branches d'un syphon , dont l'aUtre abotith'àit au-dessous du niveau de la mer à une prOforideur que la différence -de densité de l'eau douée et de l'eau marine, et l'élévation de 2 mètres du niveau du lac fixeraient à 77 mètres.
Température et nature des eaux dans les kephaloyrysi. Nous avons observé dans les dif8.