Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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DES DÉPÔTS TERRESTRES
Certaines montagnes à large sommet en sont toutes crevassées, comme des dômes volcaniques,
ou comme la surface de la lune. Il est très-rare que dans les cols on n'en trouve pas un ou plusieurs, suivant leur étendue.Ces lacos fixèrent d'autant plus mon attention ,qu'ils m'offraient, sur les
montagnes les plus hautes et les plus rocheuses,
un abri sûr pour l'emplacement de ma tente. Parmi ces cavités, les unes résultent de la dislocation mème du sol et de l'indestructibilité de la roche qui en forme l'étroite enceinte ; mais le plus grand nombre nous parait le résultat d'affaissement d'une époque plus récente; dans le nombre de ces dernières, nous citerons celles que l'on rencontre à chaque instant dans la presqu'île de l'Hermionie , depuis les massifs trachytiques de Poros jusqu'à file d'Hydra et à Cranidi. On les voit au sommet et sur les flancs des montagnes, et, ce qui m'a prouvé leur origine récente, au milieu même des alluvions du bassin fermé
de Didyme. On trouve, à un quart d'heure au nord-ouest de ce village , situé à la partie la plus
profonde du bassin et près l'ouverture de son gouffre, une cavité circulaire à parois verticaux, dont la profondeur est de 20 à 25 mètres, et le diamètre 2 à 3oo mètres. Les parois ne montrent que desalluvions caillouteuses, dans lesquelles il est im-
possible d'établir aucune différence de la base au sommet , comme cela a lieu dans les bassins sans issue
qui n'ont pas éprouvé de dénudations.
Nous pensons que toutes ces cavités de Fllermio-
nie peuvent provenir des phénomènes volcaniques, dont cette contrée a été le théâtre depuis l'apparition des trachytes; rnais que les causes les plus générales du phénomène sont l'action
A LA SURFACE DE LA MORÉE.
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des fleuves souterrains et des eaux d'infiltrations, au milieu des couches fracturées ,de la surface et des couches meubles du grès vert de la partie inférieure, et l'affaissement des voûtes des caverfues dont nous avons démontré l'existence. Terre ocreuse des montagnes calcaires. Après la fonte des neiges il se forme dans les lacos, si-
tués sur les montagnes les plus élevées , de petits lacs que la chaleur et les fentes de rochers ont bientôt taris ; il ne reste plus alors que cette terre ocreuse, dont nous avons déjà parlé sans avoir encore recherché son origine. lin retrouvant cette substance sur les pics les pins élevés et les plus isolés, à la surface du sol et dans les fissures du rocher, mais seulement sur les montagnes calcaires, nous nous sommes souvent demandé quelle
pouvait être son origine. Nous croyons avoir reconnu que cette terre est identique au ciment des brèches osseuses et à la gangue du fer pisolithi-
que et en grains de nos plateaux jurassiques ; mais cette comparaison demanderait à être faite avec, plus de soin. Elle se dissout avec effervescence dans les acides, et laisse, indépendamment
de l'hydroxide de fer.,- un résidu de silice en petits grains impalpables, avec quelques petits cristaux de quartz et du fer en grains; composition qui semble annoncer qu'elle provient de la destruction de nos calcaires secondaires , tous plus ou moins siliceux et ferrugineux. On y rencontre encore dans quelques localités des rognons un peu cristallins , qui m'ont paru formés par un mélange de spath calcaire ferrugineux, et de car-
bonate de tri -oxide de fer, substance qui annonce qu'une action chimique a concouru à la production de la terre. rouge. Quelquefois mêlée