Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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DES DÉPÔTS TERRESTRES
à des graviers calcaires et à du fer en grains, elle s'accumule dans des fentes au sommet des montagnes , et l'on m'a désigné l'un de ces amas
comme une mine d'or abandonnée ( montagne de Trapézona , près Kelli en Argolide); mais je n'ai rien vu qui justifiât cette opinion. Nous avons la preuve de la formation déjà ancienne de cette terre, à la surface continentale de la Grèce, dans son abondance au milieu des alluvions anciennes
A LA SURFACE DE LA MORDE.
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Dansle mémoire que nous avons publié en 1831,
sur l'action de la mer et celle de l'aura-marina sur les rochers calcaires, nous avons démontré que cette dernière action corrodait entièrement les surfaces calcaires à unehauteur de plus de 5o mètres,
et à une grande distance du rivage de la mer, et qu'au delà de cette zone, où les surfaces sont entièrement à nu, on trouvait encore des traces de la même action à plus de 2 000 mètres du rivage( s).
des vallées, et même dans certains dépôts dé-
Nous avions d'abord attribué ce phénomène
tritiques du terrain tertiaire subapennin , comme
d'érosion à de simples actions hygrométriques et
les agglomérats rouges de Marathonisi et des environs de Sparte, qui représentent le dépôt des marnes subapennines au pied des rivages escarpés.
On doit supposer, d'après la composition de cette terre, la présence du fer et de la silice soit disséminé soit en grains, la constance de ses caractères à de très-grandes distances , et surtout sa présence exclusive à la surface des calcaires secondaires, qu'elle provient de leur destruc.
tion lente. Mais, si l'on examine la surface
des rochers dans l'intérieur du continent , on la voit partout recouverte de matière verte et de lydiens , en sorte que , si quelque action destructive s'exerce en ce m'ornent, cela ne peut être que par l'intermédiaire de la végétation. Nous croyons
en effet que cette action a lieu; M. le colonel Borry nous a fait remarquer des lydiens presqu'entièrement composés de carbonate de chaux, qui ont la propriété de s'assimiler cette substance,
comme le font les mollusques dans l'eau de la mer ; il en résulte de petites cavités; mais ce n'est pas à cette faible action que nous pouvons avoir
recours pour expliquer un produit aussi abondant que la terre rouge.
mécaniques; depuis nous avons reconnu qu'il pouvait êtrele résultat d'une réaction du muriate de soude sur le carbonate de chaux. Au surplus, quelle que soit la cause du phénomène, si nous remarquons qu'il n'existe dans la Morée presqu'aucune montagne sur lesquelles nous n'ayons trouvé des traces d'anciennes érosions tout-à-fait identiques à celle de la sphère actuelle de l'aura-marina, que la mer, à l'époque subapennine, découpoit par des golfes profonds toute la partie émergée de la surface du Pélopon-
nèse, tellement qu'elle devoit être en totalité
soumise à l'action de l'aura-marina, que de plus cette réaction du muriate de soude sur le carbonate de chaux produisait des sels solubles qui
laissaient en excès le fer et la silice au milieu des débris calcaires , on devra admettre que cette terre rouge, observée depuis long-temps à la sur-
(5) Humpbry Davy a observé à plus de 56 lieues de la mer des particules salines. Elles ont même été reconnues à.la distance de 45 lieues, à la suite d'une violente tempête. (Voyez Mémoires de l'Académie de Manchester, Janvier 5832.)