Annales des Mines (1833, série 3, volume 4)
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'SUR LE GISEMENT
ferme les minerais de fer; on n'y distingue pas de stratification sensible; les cailloux qu'il:renferme sont de différentes natures; mais on en distingue parmi eux un certain nombre dont la surface est noire, brillante et très-lisse; quand on les casse, on voit qu'ils sont composés d'un quartz analogue au quartz - silex et tout-à-fait semblable à celui que l'on trouve dans les terrains tertiaires de la Limagne.
L'époque à laquelle ce dépôt de sables et de cailloux a été transporté coïncide très-probable ment avec celle du soulèvement de la partie orientale de la chaîne des Alpes; selon toute vraisemblance, les terrains de la Limagne étaient, avant ce soulèvement, à un niveau absolu bien moindre que celui auquel on les voit aujourd'hui ; ce n'est que lorsque les Alpes occidentales se sont redressées que ces terrains ont pris la pente qu'ils ont actuellement du sud vers le nord, et il est- à remarquer que la plaine de la Bresse, qui auparavant devait être à peu près horizontale, a pris, à la même époque, une pente dans le même sens, et dont l'inclinaison moyenne est la même que celle des terrains tertiaires de la vallée de l'Allier; or, à l'époque où ce redressement a eu lieu, il y avait encore en Auvergne des lacs d'eau douce au fond desquels se déposaient des terrains, tel que le ter-
rain de transport de la montagne de Boulade ,
en même temps que se formait la plaine alluviale de la Bresse ; par suite de l'inclinaison subite qu'a
prise le fond des lacs qui auparavant était horizontal, les eaux de ces lacs ont dt s'échapprer avec violence, et se précipiter vers le nord, en entraînant avec elles des blocs des terrains qu'elles traversaient.
DES MINEEAIS DE FER.
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Le dépôt de blocs, de cailloux et de sables qui se trouve dans la vallée de l'Aubois, a probable-
ment été formé par les matières que charriaient ces courans : il est évident, en effet, d'après la grosseur des blocs qu'il renferme, qu'il doit être le résultat de courans très-violens ; et si l'on remarque que la direction de la vallée de l'Aubois est à très-peu près la même que celle de la partie inférieure de la vallée de l'Allier, par laquelle les connus diluviens venant de la Limagne devaient déboucher, on sera conduit à penser que cette première vallée a été creusée par l'action érosive des courans qui ont entraîné les terrains tertiaires déjà déposés qui recouvraient la surface du calcaire oolitique. Après avoir décrit les trois espèces de terrains
que l'on rencontre dans la vallée de l'Aubois, et avoir indiqué à quelles formations on peut rapporter le plus ancien et le plus récent, il reste à discuter l'époque à laquelle on doit rapporter le troisième terrain , c'est-à-dire celui qui renferme le minerai de fer en grains. On est encore aujourd'hui loin d'être d'accord sur l'époque de la formation des minerais de fer en grains; quelques géologues ont voulu les rapporter tous à la même formation ; d'autres, au contraire, ont prétendu qu'il y en avait de plusieurs formations différentes, et cette dernière opinion paraît être aujourd'hui assez bien établie. Quant à l'étage géologique auquel il faut rapporter ces minerais, les uns ont pensé qu'on devait les regarder comme un quatrième étage du terrain jurassique ; d'autres, comme faisant partie du système du grès vert et de la craie; d'autres,